Un éditorial est un article journalistique de fond qui offre un point de vue particulier sur un sujet d'actualité donné. À la différence de la nouvelle, qui se veut objective, l'éditorial reflète une opinion personnelle pleinement assumée émise par un journaliste (appelé éditorialiste).
L'éditorial consiste, normalement, en une prise de position : il exprime l'avis ou le jugement de son signataire et de la direction du journal dans lequel il est publié sur une question d'actualité. Cet avis ou ce jugement est censé s'ordonner autour d'une argumentation, c'est pourquoi on classe l'éditorial parmi les textes argumentatifs.
Les éditoriaux sont généralement conçus en suivant une structure moins stricte que celle décrite pour les textes argumentatifs, et les auteurs emploient souvent des procédés d’opposition comme l’ironie. Les arguments s'articulent les uns aux autres, parfois même s'emboîtent les uns dans les autres.
L'éditorial se rédige à la première personne du singulier, ce qui permet à l'auteur d'exprimer pleinement son point de vue et d'assumer ses propos.
L'auteur d'un éditorial se positionne par rapport à un sujet issu de sa réalité. Cette position peut parfois sembler extrémiste, dépourvue de nuances, surtout lorsque l'auteur se fait engagé.
Veux-tu être mon ami?
Je n'aime tout simplement pas le phénomène Facebook.
Si vous voulez en savoir plus sur ma vie privée, eh bien vous n'avez qu'à vous déplacer. Je ne partage mon intimité qu'avec les proches; ceux pour qui je compte vraiment et pour lesquels je vaux plus qu'un message rempli d'erreurs.
J'aime trop les gens pour les regarder comme on regarde un magazine. Facebook, disons-le, c'est un catalogue de faces qui propose des amitiés à rabais, des amitiés qui ne coûtent qu'un effort négligeable, celui de « pitonner ».
Je n'ai donc pas de chiffre impressionnant à vous soumettre, je n'ai pas 350 amis. 350 amitiés véritables, c'est tout simplement impossible. Le temps passe à une vitesse infernale. De ce fait, on arrive difficilement à se connaître soi-même, comment peut-on, alors, consacrer du temps à 350 amis? Et je sais qu'il est seulement impossible de s'intéresser à la vie d'autant de personnes.
Je ne méprise personne, je trouve cela tout simplement désolant. Je suis fatiguée des mensonges que l'on se raconte sans cesse et de cette recherche constante de perfection.
J'ai quatre vrais amis, ceux qui sont là dans les moments heureux comme dans les malheureux, parce que la vie n'est pas toujours une journée d'été remplie de sourires publicitaires. La vie a son côté sombre et porte son lot d'angoisses et d'incertitudes, et il est bon de se le rappeler bien franchement, dans une proximité qui permet un contact physique, une vision réelle sur l'autre.
J'aurais pu me prêter au jeu. Sélectionner mes meilleures photos et être cette personne à l'existence jamais monotone. Mais je vous mentirais. Ma vie n'est pas une oeuvre achevée que l'on peut admirer. À vrai dire, je me sens constamment en désordre, en plein chantier de construction. Je suis plutôt du genre à prendre ma vie par le collet, à la regarder dans le blanc des yeux et à lui dire : « Toi et moi, on va finir par s'apprécier sans tricher. »
De vous, je ne cherche pas la beauté et le succès. De vous, je cherche le vrai, l'incertitude, la part d'humain. Je ne suis pas intéressée par votre image, par votre face. Je veux la part de vous qui ne se préoccupe plus des miroirs et du jugement des autres. Je veux entendre ce que vous n'écririez pas sur le mur de la communauté. C'est principalement ce que je recherche chez les gens, cette révélation unique, cette essence qui ne trouve pas sa place dans un monde virtuel où tout est perverti.
- Il est à remarquer que, dans un éditorial, le nombre de paragraphes et la façon de les diviser se fait selon le jugement du scripteur.