La censure se définit comme étant un examen préalable fait par une autorité compétente sur les publications, les émissions et les spectacles destinés au public et qui aboutit à autoriser ou à interdire leur diffusion totale ou partielle.
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<html><body><p>La censure peut prendre diverses formes. D'une part, elle touche les écrits et est donc étroitement liée à <a href="/fr/eleves/bv/francais/l-importance-de-l-imprimerie-f1642">l'imprimerie</a>. D'autre part, elle affecte d'autres formes de médias comme la radio, la télévision, la chanson, la peinture, le cinéma, Internet, etc.<br>
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Cette censure crée un phénomène d'<strong>autocensure</strong>. Ce concept consiste en une censure que s'applique à elle-même une personne, une institution, une organisation, etc. L'autocensure devance donc ce qui est perçu comme une menace (réelle ou supposée) de censure par une autorité (politique, financière, religieuse, etc.) ou par l'opinion publique, dans l'objectif de respecter le principe du <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Politiquement_correct">politiquement correct</a></em>.</p>
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En 1559, l'Index est créé par le pape Paul IV. Aussi appelé l'Index librorum prohibitorum (Index des livres interdits), celui-ci est un catalogue qui contient une liste d'ouvrages que les catholiques romains de l'époque n'étaient pas autorisés à lire (des livres pernicieux), accompagnée des règles de l'Église au sujet des livres. Le but de l'Index est d'empêcher la lecture de livres jugés immoraux ou contraires à la foi catholique. En 1966, le Vatican supprime l'index des livres interdits, mais ce dernier demeure un guide moral au sein de l'Église.
À l'époque, et encore aujoud'hui, la censure peut représenter une barrière à la liberté d'expression puisqu'elle est considérée comme un moyen de contrôler les publications et de punir le peuple. Dans l'histoire, plusieurs lois ont été votées pour octroyer des droits de censure à l'État.
Cependant, au fil du temps, les autorités ont laissé davantage de place à la liberté d'expression tout en gardant un droit de regard sur les oeuvres créées avant leur publication.
Si aujourd'hui certains livres sont devenus des classiques de la littérature, on ignore bien souvent que ceux-ci ont été censurés dans quelques pays pour des raisons parfois nébuleuses.
- Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll, a été interdit en Chine en 1931 sous prétexte qu'il était indécent de faire parler des animaux comme des humains et qu'il était désastreux de mettre des animaux au même niveau que des humains.
- Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'École des sorciers, de J.K. Rowling, a été interdit dans plusieurs écoles canadiennes d'Ontario et de Terre-Neuve puisque, selon un groupe de pression formé de familles chrétiennes, le livre vantait les mérites de la sorcellerie.
- Les fleurs du mal, de Charles Baudelaire, a fait l'objet de censure en 1857 puisqu'il a été très mal reçu par la presse, notamment Le Figaro et une part du public, qui a jugé l'oeuvre immorale. Par la suite, la direction de la Sûreté publique a condamné Baudelaire et son éditeur pour outrage à la morale publique. Ils ont alors été tenus de retirer six poèmes du recueil, qui ont été réintégrés à l'oeuvre en 1949.