La phonétique est l'étude des sons du langage.
Lorsque l’on parle, plusieurs muscles et organes de l’appareil vocal sont utilisés : poumons, larynx, cordes vocales, langue, lèvres, etc. Selon la disposition de la mâchoire, de la langue et des lèvres, l’être humain est capable de produire différents sons. Certains sons reviennent dans toutes les langues, mais en général, chaque langue a des sons qui lui sont propres.
L’appareil vocal
- En français, on distingue et reconnaît 36 sons. En phonétique, on va utiliser le terme phonème pour désigner les sons. Les linguistes ont donc créé un alphabet qui représente non pas la manière d’écrire le mot, mais la manière de le prononcer. À chacun des 36 phonèmes de la langue française correspond une lettre de l’alphabet phonétique international. Dans les dictionnaires, on trouve généralement la transcription phonétique d'un mot entre crochets. Cette transcription aide les gens à savoir comment le mot devrait se prononcer.
Dans l’alphabet phonétique international, on distingue deux catégories de sons :
- Les voyelles
- Les consonnes
Les voyelles et les consonnes de l'alphabet phonétique ne sont pas les mêmes que dans la langue écrite puisque cet alphabet traite des sons du langage et non de l'écriture des mots d'une langue.
On distingue les voyelles dans la manière de produire le son. Lorsque l'on émet une voyelle, il n’y a absolument aucune occlusion (fermeture) qui est faite, c'est-à-dire que l’air passe librement, sans que la langue ou les lèvres ne bloquent les sons. Tout comme dans la langue écrite, la voyelle est un élément essentiel de la syllabe, car cette dernière doit être composée d'au moins une voyelle ou plus.
Certaines voyelles de l’alphabet phonétique international (API)
Il y a en tout 16 voyelles différentes dans le français phonétique. On peut aussi distinguer des voyelles antérieures (celles qui se disent lorsque la langue est placée à l’avant de la bouche), des voyelles postérieures (celles qui se disent lorsque la langue est placée à l’arrière de la bouche) et des voyelles nasales (celles qui se forment en faisant passer une partie de l’air par le nez).
Les voyelles nasales de la langue française
Il arrive parfois qu’il y ait des -e muets dans un mot dont le son ne se retrouve pas dans la prononciation orale, comme dans habillement, chaleureusement, voisine, etc. Le -e muet est une voyelle qui ne se retrouve pas dans la transcription phonétique puisqu'il ne s'agit pas d'un son qui s'entend.
Les consonnes se définissent par le bruit qu’on entend lorsqu’il y a une obstruction (totale ou partielle) lors du passage de l’air dans le conduit vocal. Cette obstruction peut se faire par les lèvres ou par la langue.
Les 17 consonnes de la langue phonétique française
Une consonne occlusive est celle qui se fait avec une obstruction totale du conduit vocal. Par exemple, pour produire le son [p], on doit fermer les lèvres, c’est pourquoi on parle d’obstruction totale.
Une consonne constrictive est celle qu'on obtient par obstruction partielle du conduit vocal. Par exemple, pour produire le son [f], on ferme un peu les lèvres en laissant tout de même passer un filet d’air. Il y a obstruction, mais elle n’est que partielle.
Il y a au total 20 consonnes en français, incluant les trois semi-consonnes. Elles portent le nom de semi-consonnes parce que le passage de l'air se rapproche de celui des voyelles. C’est le cas de [j], [Ч] et [w].
Le parler québécois est caractérisé par plusieurs phénomènes phonétiques : la diphtongaison, l'affrication et plusieurs autres qui sont décrits sur le site suivant:
Les principales caractéristiques phonétiques du français parlé au Québec.
Ces phénomènes expliquent « l'accent » québécois en général ou les « accents » régionaux. Attention de ne pas confondre ces « accents » avec les argots qu'on retrouve parfois en France.