Claude Gauvreau est un poète, un dramaturge et un critique d’art québécois. À travers son art, il explore la désarticulation du langage, c’est-à-dire le détachement des éléments qui composent un mot, et l’invention de nouveaux mots grâce aux sons que lui seul peut comprendre. Par cela, il développe un langage nommé « exploréen » (Denis, J.-P., 1993). Bien que le mouvement automatiste soit plus représenté par l’art visuel (la peinture et la sculpture notamment), Gauvreau utilise les bases de ce mouvement dans l’écriture. En fait, sa démarche prône l’authenticité et la passion plutôt que la raison et le travail ordonné, c’est-à-dire que ses œuvres sont le reflet de qui il est. Il ne tente pas de contrôler le résultat de ses écritures, il se laisse guider par son intuition (Langlois, C., 2011).
Source : Claude Gauvreau [Photographie], Talbot, P.-H., 1970, BAnQ, (URL).
Son œuvre s’inscrit dans le courant automatiste dont fait également partie le peintre Paul-Émile Borduas. Claude Gauvreau est d’ailleurs cosignataire du manifeste Refus global dont l’essai principal est rédigé par Borduas. Ce document, publié en 1948, vise entre autres à libérer la création artistique du conformisme moral. En ce sens, le manifeste critique notamment la place qu’occupe l’Église à cette époque.
Entre 1948 et 1960, il entretient une correspondance avec Paul-Émile Borduas : ces lettres permettent d’en apprendre sur le mouvement automatiste, mais également sur la vie et les souffrances de Claude Gauvreau.
Pendant de nombreuses années, Gauvreau est amoureux de l’actrice Muriel Guilbault. Lorsqu’elle se suicide en 1952, il en est grandement affecté. À la suite du décès de celle qu’il appelait sa « muse incomparable », Gauvreau est interné à quelques reprises à l’hôpital psychiatrique.
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1925 : Claude Gauvreau nait le 19 aout à Montréal.
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1944 à 1946 : Il écrit 26 textes qui, rassemblés, sont nommés Les entrailles.
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1947 : Il obtient un baccalauréat en philosophie et met en scène la pièce Bien-être, qu’il a écrite pour Muriel Guilbault.
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1952 : Après le suicide de Muriel Guilbault, Claude Gauvreau entreprend l’écriture du roman Beauté baroque.
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1953 : Il écrit la pièce de théâtre L’asile de la pureté.
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1956 : Il écrit la pièce de théâtre La charge de l’orignal épormyable.
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1958 : Claude Gauvreau commence l’écriture de la pièce de théâtre Les oranges sont vertes, qu’il termine en 1970.
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1970 : Il participe à la Nuit de la poésie, un évènement historique de la littérature québécoise où de nombreuses personnes se rassemblent au théâtre Gesù pour écouter les poètes de la province.
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1971 : Le 7 juillet, Claude Gauvreau est retrouvé mort à Montréal.
Denis, J.-P. (1993). Claude Gauvreau : du tombeau du père au langage exploréen. Voix et Images, 18(3), 483-494. https://doi.org/10.7202/201045ar
Langlois, C. (2011). L’adaptabilité des radios-théâtres de Claude Gauvreau Projet en recherche-création autour du radio-théâtre Magruhilne et la vie [mémoire de maitrise, université Concordia]. Spectrum. https://spectrum.library.concordia.ca/7652/1/Langlois_MA_S2011.pdf
Talbot, P.-H. (1970). Claude Gauvreau [Photographie]. BAnQ. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4053330