Au début du 20e siècle, l’Église catholique est toujours bien installée dans la société canadienne-française. Effectivement, elle y est très influente grâce à ses programmes sociaux, notamment ses services de soins de santé et d’éducation. Elle gère également beaucoup d’organismes de charité afin de venir en aide à la population.

L’Église influence également le pouvoir alors qu’elle intervient souvent auprès des politiciens pour faire valoir ses intérêts. Ses opinions sont d’ailleurs souvent partagées avec la population canadienne-française qui accorde beaucoup d’importance à la religion catholique et à ce qu’elle exige. En effet, le mode de vie des Canadiens français est largement dicté par l'Église et ses valeurs.
Pour solidifier sa présence et son influence dans la société canadienne-française, l’Église décide d'augmenter ses effectifs religieux. Effectivement, le clergé doit compter sur de nombreux membres et volontaires afin d'assurer le bon fonctionnement de tous ses services.
Au Québec, près de 85% de la population est catholique à cette époque et est dispersée un peu partout sur le territoire. Afin de joindre tous les fidèles, l'Église doit construire de nouvelles paroisses et former de nouveaux prêtres. Les religieux sont également responsables de l'éducation à travers la province.

L’Église joue également un rôle important dans l’apparition d’une nouveauté au début du 20e siècle : les coopératives. Celles-ci représentent des organisations dans lesquelles les membres utilisent leur temps et leurs ressources afin d’obtenir un profit commun. Ce profit est par la suite divisé entre tous les membres de l'organisme.

Les milieux agricoles sont les premiers à expérimenter ces organisations puisque sans aide, il était difficile pour un agriculteur d’acheter les nouvelles machines agricoles récemment commercialisées avec l’industrialisation. D’ailleurs, les coopératives sont déterminantes pour l’industrialisation du monde agricole.

Prônant des valeurs d’entraide et le développement des milieux ruraux, l’Église encourage l’émergence des coopératives au Québec, notamment en créant l’Union catholique des cultivateurs en 1924.
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<html><body><p><span class="text-highlight--secondary">Au début du<span class="text-highlight--primary"> 20<sup>e</sup> siècl</span><span class="text-highlight--primary">e</span>, comme l’économie est majoritairement régulée par les anglophones au Québec,</span><span class="text-highlight--secondary"> ce sont ces derniers qui ont les capitaux pour investir et pour diriger les usines</span>. Les francophones, suivant les volontés de l’Église, sont davantage présents dans les fermes ou dans les usines en tant qu'ouvriers.</p>
<p>Inspirés par le courant du <a href="/fr/eleves/bv/histoire/l-economie-coloniale-1840-a-1848-h1603#liberalisme-economique">libéralisme économique</a>, certains Canadiens français se détachent de l’Église et de ses traditions. Ils souhaitent que les francophones du Québec jouent un rôle plus important dans le développement de l'économie.<span class="text-highlight--secondary"> Ils prônent l’idée d’une indépendance économique par rapport aux anglophones</span>, ce qui est, selon eux, important <span class="text-highlight--secondary">pour assurer l’émancipation des Canadiens français</span>.</p>
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