Les notions abordées dans cette fiche dépassent celles qui sont vues au secondaire. Il s'agit ici d'un complément pour ceux qui sont curieux d'en savoir plus.
Sparte fait partie des grandes cités de Grèce antique aux côtés de Thèbes et Athènes. Elle fut fondée vers 730 av. J.-C. Les désaccords fréquents et violents entre citoyens obligent les chefs de la cité à créer des règlements stricts prônant l’obéissance absolue à la cité-État. Ces réformes transforment Sparte en une cité militarisée.
La cité de Sparte
Les dissensions entre les cités de Sparte et d’Athènes sont fréquentes, et bien que les deux cités grecques combattent ensemble durant les guerres médiques (guerres contre les Perses), elles s’affronteront lors de la guerre du Péloponnèse qui fera de Sparte la cité victorieuse.
La ville de Sparte est dominée par les monts du Taygète
Vers 148 av. J.-C., Sparte, affaiblie par ses nombreuses guerres, s’inclinera définitivement devant les Achéens, tribu d’une région de la Grèce occidentale. Sparte sera laissée sous tutelle romaine jusqu’à sa destruction complète, en 395, par les Wisigoths.
Sparte prône l’importance de l’État, de la cité sur l’individu. Les citoyens de Sparte (les Spartiates) doivent par conséquent être subordonnés au bien de la cité. Les spartiates se divisaient en trois groupes sociaux distincts : les semblables, les périèques et les hilotes.
Les semblables sont des guerriers qui ne peuvent pas être ouvriers, ni commerçants. Ils sont citoyens-guerriers.
Les périèques sont des hommes libres, mais vivant dans les montagnes, retirés de la vie urbaine. Ils paient des impôts à Sparte mais ne peuvent ni faire partie de l’Assemblée des citoyens ni voter.
Enfin, les hilotes ne sont pas libres; ils sont des esclaves ayant pour maître un citoyen spartiate. Les hilotes devaient payer une redevance à leur maître (une somme d'argent) et pouvaient garder le reste. Malgré la bonne conduite de ces esclaves, ils recevaient des coups de fouet une fois par année, leur rappelant leur condition inférieure.
L’éducation des enfants spartiates reste à ce jour l’une des plus strictes et punitives de l'histoire de l'humanité. Entre autres choses, seul le nouveau-né bien-portant pouvait survivre. Un bébé trop faible ou trop chétif (maigre) se faisait jeter dans un gouffre que l’on appelle les Apothètes. La décision de garder ou non l’enfant ne revenait pas aux parents, mais aux Anciens de la cité. L’éducation des enfants survivants ne se faisait pas non plus par les parents. À l’âge de sept ans, l’État prenait en charge les enfants. Les garçons devaient obéir aux règlements militaires. Ils devaient vivre, manger, dormir et faire de l’exercice physique en groupe.
Rapidement, ils apprenaient l’art de la survie, du combat et de l’obéissance absolue aux chefs de groupe. Les enfants n’apprenaient que le strict minimum de la lecture et de l’écriture. L’emphase de leur éducation était mise sur l’activité physique et guerrière. Toute leur jeune vie, les Spartiates seront amenés à pratiquer des exercices militaires, se débrouiller dans la nature, composer avec les éléments les plus durs, etc. L'objectif absolu de cette formation est de faire des enfants spartiates des soldats d'élite.
Durant toute la période de la Grèce antique, le soldat grec se nomme hoplite. Ce type de fantassin est lourdement armé d'un casque, d'un bouclier, d'un javelot et d'une courte épée. Dans certains cas, il porte un plastron et des jambières. Le soldat spartiate est tout simplement un hoplite surentraîné.
Hoplite (guerrier) spartiate
L’éducation des jeunes filles est semblable sur plusieurs aspects à celle de leurs homologues masculins. Les filles devront aussi obéir aux éducateurs de l’État. La gymnastique et l’athlétisme occupent une place centrale dans le programme d'apprentissages. Selon les Spartiates, les filles devaient endurcir leur corps de façon à enfanter des bébés en santé.
La discipline, la rigueur et l’obéissance à l’État restent les mots d’ordre du jeune Spartiate. Ce régime fera du Spartiate le soldat le plus craint de l’Antiquité.
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<html><body><p><span class="text-highlight--tertiary">Xénophon </span>fut un philosophe et un général grec. Né à Athènes en <span class="text-highlight--primary">430 av. J.-C.</span>, il provenait d’une famille fortunée. Ses nombreux voyages à l’intérieur de la Grèce l’amèneront à connaître parfaitement les grandes cités. Il vivra d'abord à <strong>Thèbes </strong>pour ensuite s'installer à <strong>Athènes</strong>. Il deviendra un philosophe respecté et réputé après avoir été l’élève du grand <span class="text-highlight--tertiary">Socrate </span>pendant trois ans.<br>
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Par la suite, <span class="text-highlight--tertiary">Xénophon </span>délaissera la philosophie pour adopter une vie guerrière. Il aidera alors un de ses bons amis (Cyrus le Jeune) à détrôner son frère à la tête de l’Empire perse. Xénophon partira pour <a href="/fr/eleves/bv/histoire/les-cites-etats-de-mesopotamie-babylone-et-ur-h1017">Babylone</a> avec 10 000 mercenaires grecs (soldats) où il mènera à bien sa mission. De retour à Athènes, il apprend la mort de son maître Socrate, empoisonné par l’Assemblée des Athéniens à la suite d’un jugement. Furieux, Xénophon décidera de partir pour <strong>Sparte </strong>et s’engagera dans son armée. À la suite de cette trahison, Athènes le bannira de la cité. Il va écrire dans les années qui suivent <em>La République des Lacédémoniens</em> dans lequel il soulignera les avantages du régime militaire spartiate.<br>
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À Sparte, il vécut pendant 20 ans et composa une œuvre : l’<em>Anabase</em>, chronique de son expédition à Babylone avec ses 10 000 hommes. Xénophon mourut en <span class="text-highlight--primary">355 av. J.-C.</span></p>
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Thucydide est un politicien et un historien grec qui vécut entre 460 et 395 av. J.-C. Il est connu notamment pour l'Histoire de la guerre du Péloponnèse qu'il a rédigé au 5e siècle av. J.-C. Il décrit les événements de cette guerre entre la ligue du Péloponnèse (dirigée par Sparte) et la ligue de Délos (dirigée par Athènes) entre 431 et 404 av. J.-C. Par contre, l'oeuvre de Thucydide reste incomplète puisqu'elle ne traite que des vingt premières années du conflit.