Bien que plusieurs pays implantent la démocratie dans leur système politique aux 18e et 19e siècles, ce ne sont que les hommes, au départ, qui ont le droit de voter et de se présenter aux élections. Les femmes, devant ces injustices, commencent à se regrouper et à affirmer leur mécontentement durant la même période. Plusieurs d'entres elles participent à des manifestations en faveur du droit de vote des femmes. On a donné le surnom de suffragettes aux femmes militant pour cette cause.
Le terme suffragette provient du mot suffrage, qui est un terme associé aux élections démocratiques, auquel on a ajouté un suffixe féminin -ette. Ce nom est utilisé pour désigner une femme qui milite en faveur du droit de vote des femmes.
Ces militantes s'impliquent socialement pour que toutes les femmes possèdent les mêmes droits, politiques et autres, que les hommes. Afin de faire entendre leurs demandes, les suffragettes utilisent différents moyens : manifestations, publication de livres, et même grève de la faim.
Cette auteure française a publié, en 1949, le livre : Le Deuxième Sexe. Dans cet ouvrage, Simone de Beauvoir revendique le fait que les femmes sont égales aux hommes. Selon elle, les règles et les lois mises en place dans nos sociétés discriminent les femmes et doivent être changées. Son livre sera une grande source d'inspiration pour de nombreuses militantes féministes.
Cette suffragette lutte pour les droits des femmes en formant une organisation nommée la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste. C'est elle qui a affirmé, entre autres, que le mariage entraîne la « mort légale » de la femme. En plus, elle va, elle aussi, lutter pour le droit de vote des femmes.
Cette femme est reconnue pour avoir dirigé la lutte pour le droit de vote des femmes au Québec. Elle a vu son objectif être atteint seulement en 1940. Par la suite, elle fonde la FFQ (Fédération des femmes du Québec) qui protège les droits des femmes québécoises. Elle termine sa vie comme sénatrice au parlement canadien.
Les 13 femmes composant le premier conseil d'administration de la Fédération des femmes du Québec
La lutte des militantes pour les droits des femmes n'a pas été de tout repos. Les autorités en place utilisent la répression pour mettre fin aux gestes de désobéissance civile des suffragettes. En effet, certaines d'entre elles ont été arrêtées, emprisonnées et parfois même torturées pour s'être battues pour leurs convictions. En 1909, en Grande-Bretagne, lors d'un affrontement avec la police, 80 militantes sont mises en prison. Celles-ci, pour protester, débutent une grève de la faim. Les autorités britanniques obligent alors les suffragettes à s'alimenter en les nourrissant de force.
Au cours du 20e siècle, grâce à la lutte des féministes, les femmes obtiennent plusieurs droits. Bien que la cause féministe soit toujours d'actualité étant donné les inégalités toujours existantes, la condition féminine s'est grandement améliorée. Voici un tableau illustrant les principaux gains des féministes au 20e siècle :
1918 | Les femmes obtiennent le droit de vote au niveau fédéral au Canada. |
1929 | Les femmes sont reconnues comme des « personnes » sur le plan juridique au Québec. |
1940 | Les femmes obtiennent le droit de vote au Québec. |
1964 | Loi sur l'égalité juridique des époux : les femmes ne sont plus considérées comme des mineures au sens de la loi. |
1969 | Bill Omnibus : l'avortement et la contraception ne sont plus des actes criminels. |
1986 | On crée la Loi sur l'équité des sexes en matière d'emploi. |
1993 | Kim Campbell devient la première femme chef du gouvernement canadien. |