Les notions abordées dans cette fiche dépassent celles qui sont vues au secondaire. Il s'agit ici d'un complément pour ceux qui sont curieux d'en savoir plus.
Bien avant l'arrivée des Européens, l'Amérique du Sud était habitée par une multitude de peuples. Dans le territoire occupé par les États-Unis actuels jusqu'au point le plus austral de l'Amérique du Sud, plusieurs nations autochtones ont vécu et se sont développées, certaines ayant même constitué des empires.
Parmi les peuples d'Amérique du Sud, il y avait les Aztèques, les Mayas et les Incas.
| Territoire | Mode de vie | Structure sociale | Habitation | Activité(s) de subsistance |
Aztèques | Nord du Mexique | Sédentaire | Empire | Maison, temples, palais, aqueducs | Agriculture |
Mayas | Sud du Mexique, Guatemala, Honduras | Sédentaire | Villages hiérarchisés | Maison, palais, pyramide, temples, fortifications | Agriculture |
Incas | Pérou, Équateur, Colombie, Bolivie, Argentine, Chili | Sédentaire | Empire | Maisons de pierre, palais, forteresses, etc. | Agriculture, élevage, pêche |
Ce peuple sédentaire vivait de l'agriculture au Nord du Mexique. Les Aztèques ont réussi à vivre grâce à une technique particulière permettant de cultiver dans les marécages.
Les Aztèques ont fondé un grand empire au Mexique. Leur histoire est complexe, tout comme les connaissances qu’ils avaient développées. La culture aztèque était amplement influencée par la culture des Toltèques. Les Toltèques avaient régné dans cette région jusqu’au 8e siècle. Cette tribu vénérait le Soleil, la Lune et le Quetzalcóatl (le Serpent à plumes). Bien que la civilisation se soit effondrée subitement, toutes les civilisations américaines ont été influencées par la culture et la religion toltèques.
Les Aztèques formaient l’une des tribus des Mexicas. À l’origine, les Aztèques étaient une tribu d’environ 1 000 personnes qui venaient du nord du Mexique. Cette tribu était rejetée par toutes les autres tribus. La migration s’est amorcée vers 1168 dans le but de trouver une nouvelle capitale.
Le territoire couvert par l’Empire aztèque
Les Aztèques ont fondé la ville de Tenochtitlán, qui deviendra Mexico, au milieu d’une plaine marécageuse en 1350. Ils ont créé cette ville après avoir vu un aigle foncer sur un serpent. Cette image marque encore les mythes de la fondation du Mexique.
Les Aztèques ont établi leur pouvoir dans la région en nommant un roi. Le peuple est devenu de plus en plus guerrier et a lentement pris le contrôle de toute la région. Des guerres avaient fréquemment lieu avec d’autres tribus. Ce sont pourtant des épisodes de paix qui leur ont permis de consolider leur société qui s’inspirait des mythes religieux des Toltèques. Le peuple aztèque est devenu dominant et guerrier. La religion appuyait aussi cette vision guerrière. Le pouvoir de ce peuple était solidifié grâce à une forte alliance avec deux autres tribus.
La richesse de l’Empire aztèque augmente au fur et à mesure que les peuples soumis apportent leurs trésors dans la capitale. Ces richesses permettent d’entreprendre de grands travaux comme la construction de temples et d’un aqueduc.
Une représentation de ce que Tenochtitlán pouvait être
Le territoire, victime de fléaux naturels (sauterelles, gels, inondations, sécheresses), est extrêmement difficile à gérer et souffre d'une insuffisance de soldats. La grande cité de Tenochtitlán continue toutefois à se développer. L’organisation y est forte et les trésors, nombreux.
La civilisation aztèque était un empire, elle a donc connu plusieurs empereurs. Chaque empereur jouissait d’un pouvoir émanant d’une source divine. Son devoir face aux dieux consistait à protéger le peuple. Plusieurs autres personnes font partie de l’organisation impériale, dont des conseils administratifs et des chefs d’armées. Plusieurs fonctionnaires comme les administrateurs et la police participaient aussi au bon fonctionnement de l’empire.
Les citoyens de l’Empire aztèque devaient payer des impôts annuels. Ces impôts étaient généralement des produits agricoles. Les gens ne pouvant offrir suffisamment de biens devaient fournir de jeunes personnes en sacrifice. Les Aztèques ont réussi à créer une culture forte dans laquelle l’information et la connaissance étaient importantes. C’est pourquoi ils avaient conçu un système d’écriture assez complexe, un calendrier précis et un système de numérotation qui permettait d’effectuer des calculs précis. De plus, les Aztèques avaient créé des moyens permettant la préservation de leurs connaissances.
Le calendrier aztèque
C’est surtout grâce aux écrits de Bartolomé de Las Casas que l’on peut en connaître autant sur le mode de vie et les traditions aztèques.
La religion aztèque influence beaucoup les aspects de la vie sociale. Selon les mythes, chaque élément (la terre, le vent et le feu) aurait son soleil. Par contre, ces soleils seraient morts après des cataclysmes. Il en serait de même pour un autre soleil : le soleil du mouvement. La vision spirituelle est donc assez pessimiste puisqu'elle transmet la croyance que le Soleil est appelé à s’éteindre. Pour éviter sa mort, il faut alors le nourrir de sang humain. C’est d'ailleurs cette idée qui justifie les nombreux sacrifices humains perpétrés par les Aztèques. La plupart des personnes sacrifiées étaient des prisonniers de guerre. La guerre était indispensable afin d’effectuer suffisamment de sacrifices et d’éviter ainsi la mort du Soleil.
Les Aztèques étaient toujours en guerre avec un état voisin. Pour assurer la force guerrière nécessaire, les jeunes garçons commençaient leur formation militaire dès l’âge de 10 ans.
La taille de la capitale aztèque a fortement impressionné les Européens et a contribué à la création du mythe de l’Eldorado. De plus, les Européens qui arrivaient à Tenochtitlán étaient très impressionnés par l’organisation de la ville. Cette ville, abritant 500 000 habitants, est de loin la plus grande du continent.
Malgré la force du nombre, les Aztèques ont dû s’incliner devant les conquistadors espagnols. Ces derniers étaient armés, protégés par des armures et profitaient de la force de leurs chevaux. L’armée espagnole fait son entrée dans la capitale en mai 1519. Le roi se soumet immédiatement aux conquistadors. Selon les mythes aztèques, la fin du cycle solaire était arrivé et le roi a vu les Espagnols comme les messagers des dieux, ce qui explique cette rapide soumission.
Pour parvenir à la prise de la capitale, les conquistadors s’allient aux ennemis des Aztèques. Lorsqu’ils partent à l’assaut, ils s’attaquent directement aux nobles et aux dirigeants de Tenochtitlán. Les Aztèques, de leur côté, ne tuent pas leurs ennemis et sont rapidement démoralisés par la violence extrême des Espagnols. La ville est officiellement prise par les Espagnols en août 1521. C’est la fin de l’Empire aztèque. L’empire a été détruit alors qu’il était à son apogée.
À peine 4 ans après l’invasion des Espagnols, toute la ville a été détruite pour être reconstruite selon la mode espagnole. Il n’y a plus de lac, plus de lagunes et plus de canaux. La ville a aussi été explorée par Cortés.
Ces autochtones d'Amérique du Sud ont développé une culture riche et diversifiée. Ils ont contribué, à leur façon, au développement technologique de l'époque.
Les Européens qui sont arrivés en Amérique au 16e siècle n’ont pas rencontré les Mayas. En effet, au moment où ils arrivaient sur le nouveau continent, la civilisation maya était déjà éteinte.
Les Olmèques ont connu leur apogée entre 1200 et 600 av. J.-C. Ce sont les premiers à avoir construit de grands centres religieux (lieux de cérémonie, temples). Ce sont aussi les premiers à élaborer des symboles d’écriture ainsi qu’un calendrier de 260 jours. La civilisation maya a commencé à se développer en 2600 av. J.-C. La structure du gouvernement hiérarchique a été mise en place en 300 av. J.-C. Les Mayas n’ont pas instauré un système impérial comme les Aztèques et les Incas ont pu le faire.
Le territoire des Mayas
La culture maya regroupe 24 langues différentes. La population se répartit en trois grands ensembles géographiques. Toutes ces régions connaissent un climat tropical. Elles se distinguent surtout par le relief et les types de sol. Il y a ainsi des terres volcaniques en haute altitude, des basses terres centrales bien irriguées et des plateaux arides où le drainage de l’eau est souterrain.
Chez les Mayas, chaque ville est gérée par sa propre hiérarchie. À son apogée, la civilisation maya comprenait quelque 20 millions d’habitants. La ville principale, Tikal, abritait jusqu’à 70 000 personnes.
Les ruines de Tikal
Chaque royaume situé autour des villes est indépendant. Le territoire est conçu en villes et en territoires agricoles. Ces royaumes structurés ont connu leur apogée en 250. Le déclin de la civilisation maya est survenu en 900. Pour des raisons encore mystérieuses, tous les Mayas ont graduellement quitté les villes. Vers 1200, ils se seraient intégrés à la société toltèque.
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer la chute de la civilisation maya. Le territoire sur lequel les mayas vivaient est constitué d’un sol qui ne retient pas l’eau et on suppose que les villes mayas ont commencé à avoir des difficultés pour s’approvisionner en eau. Ces lacunes du sol ont été accompagnées d’une sécheresse prolongée. Les divers royaumes manquaient de plus en plus de nourriture et certains se faisaient la guerre pour conserver leurs ressources alimentaires. Les Mayas ont peu à peu oublié leurs connaissances scientifiques au profit des connaissances guerrières. Certains centres urbains ont toutefois continué à se développer jusqu’à la conquête espagnole. Les cités abandonnées ont été redécouvertes au 19e siècle par les explorateurs.
Chaque ville maya avait sa noblesse et ses dirigeants. Ceux-ci se trouvaient dans le haut de la pyramide sociale. Ils habitaient dans les villes avec les membres du clergé. Les gens du peuple vivaient en périphérie des villes et s’occupaient de l’agriculture. L’économie des villes était basée essentiellement sur les produits agricoles, plus spécifiquement le maïs, le coton et le cacao.
Plusieurs grandes constructions ont été érigées dans les villes. Celles-ci étaient faites en pierre, en bois et d’autres matériaux (grès, calcaire, marbre) pour la décoration. Les Mayas construisaient des palais, des pyramides (les pyramides mayas sont d’ailleurs parmi les plus hautes au monde), des temples (situés au sommet des pyramides), des places publiques, des bains de vapeur et des fortifications. Les décorations sur les bâtiments représentent des épisodes de l’histoire de la civilisation. Toutes les constructions sont disposées dans la ville selon les connaissances astronomiques, la carte du ciel et l’alignement du Soleil.
L’une des pyramides mayas
Pour réussir à construire tous ces édifices, on suppose que les Mayas avaient des esclaves, probablement des prisonniers de guerre. On suppose également que plusieurs architectes et artisans étaient formés et embauchés par les dirigeants.
La religion des Mayas est basée autour de la croyance de l’influence du cosmos sur l’existence humaine. Il est donc nécessaire de rendre hommage aux dieux. Selon les croyances, il y a un Dieu créateur des dieux, eux-mêmes créateurs des Hommes. Aujourd’hui, la plupart des Mayas vivent dans une foi hybride, c'est-à-dire un mélange de la religion maya et de la religion catholique.
La culture maya a développé plusieurs connaissances scientifiques. Ces connaissances sont basées sur celles des Olmèques. Les Mayas avaient donc développé un calendrier, des observations astronomiques, une écriture hiéroglyphique, une architecture précise, des techniques agricoles, des méthodes de conservation et de distribution de l’eau, un réseau de routes dans la jungle.
En ce qui concerne les sciences, les Mayas ont mis au point un calendrier beaucoup plus précis que celui des Olmèques. En effet, le leur comprenait 365 jours. D’ailleurs, les Mayas construisaient plusieurs observatoires astronomiques. Ces observatoires étaient suffisamment précis pour prévoir des évènements annuels à quelques secondes près.
Le calendrier maya
Le système mathématique était vigésimal, c’est-à-dire qu’il était construit sur une base 20. Les symboles mathématiques représentent donc les chiffres de 0 à 20. Ces symboles permettaient d’effectuer des additions et des soustractions utiles lors des échanges commerciaux. Le nombre 20 était important puisqu’il représentait le nombre de doigts et d’orteils chez les humains.
Les 20 symboles mathématiques
L’écriture maya était suffisamment développée et complexe pour que les savants transcrivent les connaissances en médecine, en botanique, en histoire, en mathématiques et en astronomie. Plusieurs textes, probablement 27, ont été conservés assez longtemps. Toutefois, lorsque les Européens les ont découverts, ils les ont brûlés parce qu’ils étaient païens (non-croyants). Aujourd’hui, il ne reste que 4 de ces textes.
Exemples de hiéroglyphes mayas
Lorsque les Espagnols sont arrivés au Mexique, ils ont d’abord trouvé les ruines de grandes villes. Toutefois, ces ruines étaient habitées par des aborigènes. Les Espagnols ne comprenaient pas le lien entre les ruines qu’ils voyaient et qui annonçaient la présence d’une civilisation complexe et les autochtones qu’ils croisaient. Lorsqu’ils sont arrivés dans les quelques villes qui avaient poursuivi leur essor, les Espagnols les ont détruites exactement comme ils l’avaient fait chez les Aztèques.
Cette civilisation, issue d'une petite tribu guerrière, est devenue le plus grand empire autochtone en Amérique du Sud. Cette théocratie a réussi a imposé son pouvoir grâce à sa puissance militaire.
La civilisation inca est la plus grande civilisation autochtone de l’Amérique du Sud. Cet immense empire a laissé plusieurs traces en raison de son architecture, de sa culture et de ses connaissances techniques.
Le peuple inca était à l’origine une petite tribu guerrière qui vivait dans la région de plateaux au Pérou. Les Incas ont amorcé une migration au 12e siècle vers la vallée de Cuzco. Cette ville deviendra d’ailleurs la capitale de l’Empire inca. Dès leur installation dans la région, les Incas ont rapidement fait des peuples voisins des peuples soumis. Leur ascension s’est poursuivie jusqu’au 15e siècle alors qu’ils consolidaient leur domination dans la région.
L’expansion de l’empire inca avec le réseau de routes
En 1525, le vaste territoire inca regroupait les régions actuelles de la Colombie, de l’Équateur, du Pérou, de la Bolivie ainsi qu’une partie de l’Argentine et du Chili. Ce territoire ne couvrait pas moins de 3 500 kilomètres du nord au sud et 800 kilomètres d’est en ouest.
Le système administratif de l’Empire inca était basé sur les principes d’une théocratie, c'est-à-dire une société dans laquelle la gouverne est exercée par l'autorité religieuse. La société se divisait en plusieurs castes hiérarchiques. Tout en haut de la pyramide sociale, il y avait l’empereur qui était considéré comme un dieu vivant. Dans l’entourage de cet empereur, on retrouvait la famille royale et l’aristocratie. Les classes administratives viennent immédiatement sous cette catégorie d'individus, suivies de la petite noblesse. Le peuple, formé de la grande masse des artisans et des fermiers, formait la base de la pyramide sociale.
Pour faciliter la gestion et l’administration du territoire, l’empire était divisé en 4 grandes régions administratives. Le contrôle serré des gens qui gèrent au nom de l’empereur favorise la cohésion de l’empire. À certains moments, les administrateurs pouvaient même décider de déplacer une partie de la population pour des raisons économiques ou politiques. Ces gens se devaient d'obéir aux directives.
Malgré la taille considérable de son territoire, l’empire jouissait d’une communication efficace. Un immense réseau de routes pavées reliait toutes les villes et toutes les régions. En fait, 25 000 kilomètres de voies permettaient aux piétons et aux caravanes de lamas de voyager aisément dans l’empire. Pour assurer la communication de messages d’une région à l’autre, les administrateurs pouvaient confier leurs messages à des coureurs professionnels qui se relayaient d’une zone à l’autre. Ces routes traversaient à la fois les montagnes et les déserts.
La route la plus longue mesurait 2 400 kilomètres et faisait 8 mètres de large. Cette route était bordée d’arbres pour fournir constamment de l’ombre aux marcheurs, un canal la longeait pour fournir de l’eau et des abris se trouvaient sur la route à intervalles réguliers.
L’alimentation de la population était rendue possible grâce à l’agriculture et à l’élevage. Selon les régions et le type de sol, les Incas produisaient des pommes de terre (dans les montagnes) et du maïs (dans les vallées). La production agricole était composée de piments, de tomates, d'avocats, de coca, de riz, et de goyaves. À ces produits agricoles s’ajoutaient les produits de l’élevage : oiseaux sauvages, canards, cochons d’Inde.
Les techniques agricoles (aménagement de terrasses, de canaux d’irrigation et de citernes) et de conservation des aliments (séchage) permettaient aux Incas de subvenir aisément à leurs besoins alimentaires, même en cas de disette.
Les terrasses agricoles permettent la culture sur des reliefs plus accidentés
Le rôle des hommes dans la société peut varier selon les castes. Les fils de l’empereur vont devenir les administrateurs. Les autres hommes vont devoir payer les impôts, cultiver la terre, faire les labours, pêcher, etc. Certains jeunes garçons vont être sélectionnés pour des métiers spécifiques : les plus habiles vont devenir des guerriers, les plus rapides vont devenir coureurs. Certains hommes sont également prêtres ou médecins. Les médecins étaient d’ailleurs capables de traiter plusieurs maladies, d'anesthésier des patients et de faire des opérations ainsi que des transfusions.
De leur côté, les femmes jouaient plusieurs rôles : s’occuper des vieillards, éduquer les enfants, travailler la terre, préparer les repas et tisser la laine. Les femmes recevaient une éducation sévère et c’était l’État qui décidait du rôle que chaque femme allait jouer. Lorsqu’elles avaient 16 ans, les plus belles femmes devenaient les femmes de l’empereur et les autres se consacraient aux tâches domestique.
Selon les rites incas, le Soleil est l’astre le plus puissant. D'autres éléments naturels comme la lune, les étoiles, la terre, la mer et le tonnerre (même s'il est craint par les Incas) représentent des divinités.
Plusieurs cérémonies sont organisées pour plaire aux dieux. Ces cérémonies ont lieu dans les temples avec des musiciens. De plus, avant de prendre de grandes décisions, il est important de consulter les devins. Toujours pour plaire aux dieux, ces devins vont parfois recommander d’effectuer des sacrifices d’animaux. Il arrive aussi que ces devins recommandent de sacrifier des jeunes femmes afin de maintenir le Soleil en vie.
Les temples incas étaient généralement entourés d’une forteresse. La forteresse la plus connue est celle de Machu Picchu. Machu Picchu était tellement bien cachée dans les montagnes qu’elle n’a été découverte qu’en 1911. Pour construire les temples, les palais et les maisons, les Incas enchâssaient des pierres dans un mortier de boue.
Les ruines de Machu Picchu
Pour construire les temples et les palais, les dirigeants faisaient appel à des tailleurs de pierre qui utilisaient des outils en pierre ou en bronze ainsi que des maillets et des leviers.
Les maisons étaient rectangulaires et ne comportaient qu’une seule pièce. Toutes les maisons formaient des villages avec des rues et des avenues. Au centre de chaque village se trouvaient le temple et les bâtiments municipaux. Le palais était la maison la plus spacieuse de la ville. En plus des habitations et des palais, les Incas construisaient plusieurs autres aménagements importants : ponts de corde suspendus, canaux d’irrigation, aqueducs, etc.
Les Incas n’avaient pas besoin d’esclaves malgré les grands travaux qu’ils entreprenaient. En effet, chaque citoyen devait effectuer du travail obligatoire pour l’État. Ces citoyens réalisaient ainsi tous les travaux de construction et d’aménagement. L’empereur jouissait ainsi d’une main-d’œuvre illimitée et gratuite sans réduire les individus à l’esclavage.
L’empire jouissait également d’une armée forte et nombreuse. Des milliers d’hommes faisaient partie de cette armée. Non seulement étaient-ils nombreux, mais en plus ils avaient des armes efficaces, précises et de longue portée. Malgré la force et la puissance de la civilisation, les Incas n’avaient pas créé de système d’écriture. Les communications se faisaient à partir d’un système de nœuds sur des ficelles de laine que l’on appelle quipu. Le type de nœud, le type de laine et la couleur de la ficelle participaient tous à la création de la signification du code.
Représentation d'un quipu
L’un des aspects les plus mystérieux provenant de la civilisation inca est sans doute la présence de nombreux géoglyphes. Ces derniers sont des immenses dessins tracés à même le sol. Découverts en 1930, ils sont surtout visibles du ciel. Les archéologues ne savent pas encore comment interpréter ces symboles ni quelle signification leur donner. Ces géoglyphes comprennent une grande variété de dessins (environ 300). Certains représentent des animaux et sont très stylisés alors que d’autres sont des formes géométriques plus rudimentaires. Les hypothèses les plus récurrentes portent sur les liens entre ces dessins, la rotation du Soleil et les pratiques agricoles.
L’un des géoglyphes de Nazca
En 1525, les troubles internes étaient courants dans l'empire. L'empereur ne connut pas de successeur et le vaste territoire devint plus difficile à gérer. Au même moment, Pizarro a fait son entrée dans le territoire inca. Avec seulement 180 hommes armés, ce conquistador a réussi à conquérir le territoire.