La pauvreté est un concept qui existe depuis bien longtemps et qui a évolué dans le temps et dans l’espace. À certaines époques, les gens considérés comme pauvres étaient les mendiants et les gens sans emploi. Pour régler la situation, on essayait de remettre ces personnes au travail. Depuis plusieurs années, l’idée que la pauvreté pourrait être le résultat des problèmes du système économique s’est développée. Cette vision des choses modifie peu à peu la manière de lutter contre la pauvreté. Encore aujourd'hui, la pauvreté est quelque chose qui est vécu différemment d’un pays à l’autre. Ainsi, deux types de pauvreté sont mis de l’avant : la pauvreté absolue et la pauvreté relative.
La pauvreté désigne l’état de personnes qui n’ont pas les ressources financières nécessaires pour vivre dans des conditions convenables dans la société où elles habitent.
La pauvreté absolue et la pauvreté relative sont deux façons de mesurer la pauvreté dans un État et dans le monde. Ainsi, selon la situation économique d’un pays, il sera soit question de pauvreté absolue (extrême pauvreté) ou de pauvreté relative.
La pauvreté absolue désigne les personnes qui ne sont pas en mesure de combler leurs besoins de base (nourriture, habitation, etc.). Ce type de pauvreté est plus fréquent dans les pays en développement. On parle souvent de pauvreté extrême.
La pauvreté absolue se trouve principalement dans les pays en développement, mais elle n’est pas absente des pays émergents et développés pour autant. Le seuil de pauvreté absolue est international et établi par la Banque mondiale à 1,90 $ par jour (chaque pays le convertit dans sa monnaie selon la parité de pouvoir d’achat (PPA)) (Banque mondiale, 2015). Les personnes vivant dans une situation de pauvreté extrême ne réussissent pas à combler leurs besoins de base comme manger, se loger adéquatement, etc.
- La parité du pouvoir d’achat (PPA) permet de convertir les différentes monnaies dans le monde en une devise commune afin de comparer le pouvoir d’achat de chacune de ces monnaies.
- La pauvreté relative est calculée en comparaison au revenu médian d’un pays. La proportion de la population sous ce revenu correspond au taux de pauvreté relative. On utilise entre autres ce type de pauvreté pour comptabiliser les inégalités sociales et économiques des pays développés.
Il est possible qu’une personne ne soit pas en situation de pauvreté extrême et qu’elle puisse avoir accès aux biens et services de base, mais qu’elle doive calculer toutes ses dépenses essentielles au sous près pour avoir assez d’argent le mois prochain. Cette personne n’est pas en situation de pauvreté extrême, mais elle ne vit pas de manière convenable pour le pays où elle habite. Elle est tout de même en situation de pauvreté.
Au Canada, en 2018, 12,3 % des Canadiens gagnent un revenu net sous le niveau de vie moyen du pays. Le niveau de vie moyen correspond au revenu médian au Canada.
Le revenu médian (après impôt) de 2018 est de 61 400 $. La moitié de 61 400 $ est 30 700 $.
Donc, en 2018, 12,3 % des Canadiens gagnent moins de 30 700 $. (Gouvernement du Canada, 2020)
Il est important de prendre en compte la pauvreté relative puisque cette partie de la population n’a pas les moyens financiers nécessaires pour mener une vie convenable dans son pays. En étant conscient que ces gens sont aux prises avec des difficultés financières, il est possible d’agir et de mettre en place des politiques et des services pour ces personnes.
Dans plusieurs pays, l’État intervient pour favoriser le bienêtre de ses citoyens. Par exemple, pour les enfants, certains gouvernements ont instauré la gratuité scolaire pour l’éducation primaire et secondaire, des allocations familiales, des institutions pour accueillir les enfants orphelins ou abandonnés, ou encore des institutions pour assurer la protection des enfants.
Pour les adultes, le gouvernement peut fixer un salaire minimum, aider financièrement les organisations caritatives (de bienfaisance) et sociales, offrir une aide financière au moyen de programmes d’assurance-chômage, d’assurance sociale, de caisses de retraite, etc. Les organisations caritatives peuvent distribuer des denrées (aliments), permettre aux personnes de réaliser des activités sportives gratuitement, etc.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a également mis sur pied un plan de réduction de la pauvreté. Ce plan d’action est à haut niveau. Il s’agit de freiner la pauvreté dans le monde en travaillant main dans la main avec les autres États et les organisations internationales. Plusieurs institutions mondiales y participent : la Banque mondiale, qui finance des projets luttant contre la pauvreté, l’UNICEF, qui défend le bienêtre des enfants, OXFAM, qui cherche des solutions durables à la pauvreté, etc.
Les différentes organisations internationales luttent contre la pauvreté chacune à leur façon.
- La Banque mondiale est une organisation importante dans le financement de projets visant à aider les populations à travers le monde à sortir de la pauvreté extrême.
- L’approche d’OXFAM est plutôt sociale, c’est-à-dire qu’OXFAM s’attaque aux inégalités entre les classes riches et les classes pauvres en apportant de l’aide sur le terrain.
- L’UNICEF se concentre sur les droits et la protection des enfants à l’international. Pour ce faire, cette organisation doit intervenir auprès de populations vivant dans la pauvreté extrême pour tenter de donner les meilleures chances aux enfants de ces milieux.
Avant l’industrialisation du Canada, le concept de retraite n’existe pas encore. Il arrive souvent que les ainés soient pris en charge par leurs enfants. Ceux qui n’ont pas le soutien de leur famille ne profitent d’aucun soutien financier autre que celui des œuvres de bienfaisance. Cependant, dans ces organismes, l’aide est difficile à obtenir et il faut généralement travailler pour l’obtenir.
Au début du 20e siècle, l’industrialisation a provoqué une forte migration vers les villes. Plusieurs ainés ne peuvent plus profiter du soutien de leur famille, puisqu’elle a quitté les campagnes pour les villes. Les démunis sont plus nombreux et ils survivent grâce aux asiles de pauvreté.
En 1908, le gouvernement crée un régime de rentes. L’État encourage alors les citoyens à épargner pour leur retraite. Les travailleurs peuvent acheter des rentes qui leur assurent des prestations annuelles à partir d’un certain âge. Toutefois, le programme de rentes n’améliore pas réellement la situation puisque peu d’individus ont les moyens de payer les rentes pendant leurs années de travail.
La Loi des pensions de vieillesse est mise en place en 1927. Créée par William Lyon Mackenzie King, premier ministre du Canada, cette loi aide les ainés, mais plusieurs critères d’admissibilité limitent son accès. De plus, cette pension n’est pas accessible aux membres des Premières Nations.
La Sécurité de la vieillesse a été le premier régime universel de pension. Il est entré en vigueur en 1952. Tous les ainés, même les Autochtones, ont le droit de bénéficier de pensions. Toutefois, ces pensions ne permettent pas aux ainés d’améliorer leur qualité de vie.
En 1966, le programme de rentes a été transféré aux gouvernements provinciaux. À ce moment, c’est la Régie des rentes du Québec (remplacée en 2016 par Retraite Québec) qui s’occupe du Régime de rentes du Québec (RRQ). La RRQ assure une certaine sécurité financière aux personnes retraitées grâce à des allocations. Le régime fonctionne grâce aux cotisations des employés et des employeurs.
Organismes venant en aide aux personnes en situation de pauvreté au Canada :
Organisations internationales luttant contre la pauvreté dans le monde :
Banque mondiale. (2015, 4 octobre). Selon la Banque mondiale, la pauvreté dans le monde devrait passer pour la première fois sous la barre des 10 %. https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2015/10/04/world-bank-forecasts-global-poverty-to-fall-below-10-for-first-time-major-hurdles-remain-in-goal-to-end-poverty-by-2030
Gouvernement du Canada. (2020, 8 septembre). Carrefour des dimensions de la pauvreté. Statistique Canada. https://www.statcan.gc.ca/fra/themes-debut/pauvrete#info-lowincome
Gouvernement du Canada. (2020, 24 février). Enquête canadienne sur le revenu, 2018. Statistique Canada. https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200224/dq200224a-fra.htm