L'Inde a obtenu son indépendance en 1947. Dès la guerre d'indépendance, des dissensions étaient apparues au sein de la population indienne et avaient mené à la création du Pakistan. Malgré la création de l'État islamique, le Pakistan et l'Inde ne s'entendaient toujours pas sur une zone territoriale : le Cachemire.
Vendu par les autorités britanniques au 19e siècle, le Cachemire était un royaume hindou, appartenant à un maharaja. Par contre, ce territoire était habité par une majorité de musulmans (94 % de la population du Cachemire). Le règne du maharaja était brutal pour la population musulmane : religion hindouiste imposée, incendies dans les mosquées, intolérance face aux opposants politiques ou religieux.
Ces conditions imposées ont suscité une colère vive chez les Cachemiris, colère qui s'exprimait lors des manifestations et des soulèvements populaires, dès 1931. Ces manifestations ont causé une forte répression. La répression ne faisait qu'accentuer les mouvements contestataires.
La répression a pour but de faire cesser les mouvements de révolte ou de contestation en utilisant la force et la violence. Cette action ne respecte pas les droits de la personne.
Après l'indépendance de l'Inde et la formation du Pakistan, de véritables combats avaient lieu entre les troupes du maharaja et le peuple soulevé du Cachemire. Le maharaja a demandé une aide militaire au premier ministre indien afin de mettre fin aux mouvements de contestation. Nehru, premier ministre indien, a offert son soutien au maharaja en promettant l'autonomie du Cachemire.
L'armée indienne a alors envahi le Cachemire, jouissant d'une supériorité numérique et technique sur l'armée de libération du Cachemire. Soutenue par le Pakistan, l'armée de libération profitait du soutien du peuple et d'une meilleure connaissance du territoire et des montagnes. Ces deux atouts ont été suffisants pour freiner l'invasion indienne.
Devant cette impasse, le gouvernement indien a porté plainte à l'ONU, critiquant le Pakistan qui appuyait la guérilla cachemirie. Le Pakistan a répliqué que l'Inde faisait de fausses promesses d'indépendance aux Cachemiris. La réponse de l'ONU imposait un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les troupes étrangères. Toutefois, l'ONU n'a tranché en faveur d'aucun parti en exigeant la tenue d'un référendum sur l'indépendance du Cachemire. Déçu par la décision de l'ONU, le gouvernement indien a tenté à plusieurs reprises de faire échouer l'entente.
Un cessez-le-feu est un arrêt temporaire des combats et des hostilités entre des adversaires en temps de guerre. Pour être réellement efficace et respecté par les groupes impliqués dans un conflit, un cessez-le-feu peut passer à travers un processus de négociations, pour ensuite être officialisé sous forme d’accord.
En 1962, Mao était au pouvoir en Chine. Le chef d'État refusait de reconnaître la souveraineté de l'Inde sur le Cachemire. Fin octobre, l'armée chinoise envahissait le Cachemire. Aussitôt, l'Inde a répliqué pour y chasser l'armée chinoise. Le 18 novembre 1962, les soldats chinois se retiraient, mais la Chine gardait le contrôle sur une région de l'est du Cachemire.
En 1965, un nouveau conflit frontalier éclatait entre l’Inde et le Pakistan. Les combats s’étendaient jusqu’au Cachemire. Les États-Unis ont rapidement réagi en mettant immédiatement fin à l’aide financière au Pakistan. L’ONU a également réagi en imposant un nouveau cessez-le-feu, après quoi l’Inde et le Pakistan s’engageaient à ne rien tenter l’un contre l’autre.
Toutefois, en 1971, un nouveau conflit a de nouveau éclaté lorsque des groupes indépendantistes ont vu le jour au Pakistan oriental. Le gouvernement pakistanais a réagi en organisant une forte répression sur ces indépendantistes. De son côté, l’armée indienne s’est alliée avec les indépendantistes. L’indépendance du Pakistan oriental a provoqué la création de la République populaire du Bangladesh. Rapidement, les pays du monde ont reconnu le nouvel État.
En 1972, l’Inde et le Pakistan signaient un nouvel accord, dans lequel les deux nations s’entendaient sur une ligne de cessez-le-feu et sur la fin des affrontements. Concrètement, les Accords de Simla visaient à mettre définitivement fin aux opérations militaires au Cachemire et à augmenter les relations diplomatiques pour régler les conflits.
Malheureusement, cette entente n’a pas totalement résolu le conflit. En effet, en 1999, des miliciens pakistanais et des indépendantistes cachemiris ont infiltré la zone indienne du Cachemire, ce qui a occasionné de nouveaux combats et les bombardements du Cachemire par l’aviation indienne. Le rapprochement diplomatique a été fortement encouragé par les États-Unis. Malgré un accord de retrait, les tensions étaient encore présentes et plusieurs attentats ont alors eu lieu.
L’un d’eux, le 13 décembre 2001, visait directement le Parlement indien. Le gouvernement de l’Inde a interprété cet attentat comme un défi. De plus, ce gouvernement accusait le Pakistan d’abriter des mouvements terroristes et d’encourager leurs menaces. Une fois de plus, la guerre était imminente entre l’Inde et le Pakistan. En janvier 2002, un nouveau sommet réunissait les deux dirigeants qui ont tenté de désamorcer le conflit. Peu d’améliorations ont suivi le Sommet de Katmandou où il n’y eut pas réellement de dialogue entre les deux nations.
Depuis, les relations entre l’Inde et le Pakistan demeurent tendues et marquées par des évènements violents : massacres religieux et attentats terroristes. Chaque acte violent suscite la haine et provoque une vengeance par laquelle chaque pays tente de démontrer sa force : essais militaires, tirs, menace nucléaire. Officiellement, aucun gouvernement ne s’est engagé à employer l’arme nucléaire, mais les deux pays se sont dit prêts à le faire si la situation l’exigeait.