Un nouvel enjeu planétaire fait son apparition à la fin du 20e siècle. Sonnant l’alarme, des scientifiques des quatre coins de la planète annoncent une détérioration importante de certains écosystèmes, notamment en Arctique. Une nouvelle responsabilité s’ajoute sur les épaules des gouvernements, soit la lutte contre les changements climatiques qui s’accentuent année après année. Cette responsabilité politique s’accompagne d’une pression exercée par la société civile qui revendique une meilleure gestion face à la crise climatique.
Devant l’urgence, des pays de partout à travers le monde se réunissent afin de trouver des solutions au problème environnemental. En 1997, 84 États, dont le Canada, signent le protocole de Kyoto qui entre officiellement en vigueur en 2005. En y participant, les États signataires s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Les gaz à effet de serre sont l'une des composantes de l'atmosphère. Ils portent ce nom puisqu'ils agissent comme une serre autour de la planète. De cette manière, ils emprisonnent la chaleur et réchauffent la Terre.
L'émission de gaz à effet de serre est produite de plusieurs manières : la fonte des glaciers qui les renferment, l'exploitation de certaines ressources comme le pétrole et le charbon, les fermes d'élevage, l'automobile, etc.
Pour remédier à la situation, les gouvernements provinciaux et celui du fédéral adoptent plusieurs lois visant à limiter l'impact sur l'environnement des industries et de la consommation.
En 2006, le gouvernement du Québec, alors dirigé par Jean Charest, adopte la Loi sur le développement durable. En vertu de cette loi, le gouvernement s’engage à tenir compte de la dimension environnementale dans chacun des nouveaux projets de développement de la province. Ce projet de loi a également pour objectif d’inciter les citoyens et les groupes privés à en faire autant pour préserver l’environnement.
La Loi sur le développement durable n’est pas qu’environnementale, elle vise également à assurer l’équité sociale dans le développement économique du Québec.
L'équité sociale renvoie à l'offre de conditions justes et équitables pour tous les êtres humains. Elle repose sur les principes fondamentaux des droits de l'homme et des libertés individuelles.
Les groupes écologistes veulent que le gouvernement québécois devienne indépendant des énergies fossiles telles que le pétrole ou le gaz naturel puisque celles-ci sont très polluantes. L’exploitation des ressources devient donc un enjeu très important dans les débats portant sur l’écologie. Les sources d’énergie renouvelables telles que l’hydroélectricité ou l’énergie éolienne sont encouragées puisqu’elles représentent des options beaucoup plus vertes.
Grâce à l'énergie hydroélectrique, celle-ci utilisant l'eau, une ressource réutilisable, le Québec arrive à tenir ses engagements dans le cadre du protocole de Kyoto.

De son côté, le Canada ne réussit pas à tenir ses engagements. En effet, l'exploitation des sables bitumineux dont on extrait du pétrole est un facteur très important pour l'économie du pays, mais qui a un lourd impact sur l'environnement. Ainsi, pour éviter des pénalités financières imposées par la communauté internationale, le gouvernement conservateur de Stephen Harper décide, en 2012, de se retirer du protocole de Kyoto.
