Au début du 20e siècle, la crise de la conscription et la crise économique renforcent le mouvement identitaire chez les Canadiens français. La religion étant au cœur de leur culture, l'Église catholique a une importante influence auprès de la population. Compte tenu de cette influence, on appelle ce mouvement le clériconationalisme.
Le clériconationalisme est une idée selon laquelle l’Église catholique défend la culture canadienne-française au Canada. Cette forme de nationalisme met de l'avant la culture francophone, la religion catholique et le retour aux valeurs traditionnelles.
Le clériconationalisme inscrit l'identité québécoise dans une forte appartenance envers l'Église catholique.
L'Église souhaite que les Canadiens français demeurent fidèles à leurs traditions, c’est-à-dire un mode de vie rural, une langue française et une foi catholique. Aussi, le clériconationalisme soutient l’importance de faire beaucoup d’enfants dans le but d’assurer la survie et la croissance de la nation canadienne-française.
Prêtre, professeur, historien et écrivain, Lionel Groulx est le plus grand représentant du clériconationalisme.
L’Action française est une revue mensuelle dirigée par Lionel Groulx en 1917. Inspirée par des valeurs issues du clériconationalisme, cette revue prône et partage des idées défendant la nation canadienne-française. La revue suscite des débats publics portant sur l’avenir et la survie de la société catholique.
L'Action française est une revue mensuelle prônant le clériconationalisme.
L’urbanisation et l’industrialisation amenant leur lot de problèmes sociaux au sein des villes, l’Église adopte une doctrine visant à améliorer les conditions de vie des ouvriers. En ce sens, l’École sociale populaire, une organisation qui regroupe des religieux, mais aussi des laïcs, émet le Programme de restauration sociale. Il s'agit d'un document visant à revisiter le capitalisme afin que celui-ci soit plus viable pour les travailleurs.
Les idées prônées par ce programme s’orientent vers une meilleure répartition des richesses entre les ouvriers et les patrons. On propose aussi de renforcer le lien entre les villes et les régions afin que celles-ci puissent se développer ensemble. Finalement, ce programme accorde une grande importance à l’autonomie provinciale du Québec.
L'École sociale populaire soulève des faiblesses du capitalisme et propose des solutions pour l'améliorer. L'un des objectifs de l'organisation est de contrer les idées communistes qui gagnent certains pays d'Europe.
