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<html><body><p>En <span class="text-highlight--primary">1836</span>, en réaction au mouvement patriote, de jeunes loyalistes anglophones fondent un groupe radical, le <em>Doric Club</em>.</p>
<p>L'année suivante, en réponse au <em>Doric Club</em>, près d'un millier de jeunes Canadiens s'organisent dans le but de supporter la cause des Patriotes. Inspirés par la Révolution américaine, ils forment un mouvement qu'ils appellent les Fils de la Liberté. </p>
<p>Le <span class="text-highlight--primary">6 novembre 1837</span>, à la suite d'une assemblée des Fils de la Liberté à Montréal, une violente bagarre éclate entre des membres du <em>Doric Club</em> et des membres des Fils de la Liberté. En réaction à cet évènement et à la tenue de l'<a href="/fr/eleves/bv/histoire/des-tensions-au-bas-canada-h1555#assemblee">Assemblée des Six-Comtés</a> deux semaines plus tôt, le gouverneur de la colonie fait émettre 26 mandats d'arrêt contre d'influents membres du Parti patriote, dont leur chef, <span class="text-highlight--tertiary">Louis-Joseph Papineau</span>. Alors que plusieurs Patriotes sont arrêtés et emprisonnés, un grand nombre d'entre eux, dont Papineau, fuit vers les campagnes et les États-Unis.</p>
</body></html>
C'est à Saint-Eustache et dans la vallée du Richelieu que les Patriotes organisent leur résistance. Pour ce qui est de l'armée britannique, en plus des militaires sur place et des loyalistes qui rejoignent leurs rangs, celle-ci peut compter sur le soutien du Haut-Canada et de la Nouvelle-Écosse; 3000 militaires sont donc prêts à arrêter la rébellion des Patriotes à Montréal et à Québec. À la mi-novembre, les militaires britanniques reçoivent l'ordre de mettre fin au mouvement et de procéder à l'arrestation des Patriotes qui font l'objet d'un mandat d'arrêt et qui ne se sont pas rendus.
Les Patriotes sont mal équipés. Lors des combats, ils n'ont pas tous une arme à feu. Pour obtenir des balles, des familles font fondre leurs cuillères d'étain. La première confrontation se déroule à Saint-Denis, le 23 novembre 1837. C'est sous une pluie glaciale que les soldats britanniques prennent d'assaut les rebelles. Ces derniers réussissent à repousser les assaillants en se barricadant. Voyant que la bataille ne se déroule pas comme prévu, les Britanniques battent en retraite. C'est la seule victoire d'envergure que connaitront les Patriotes.
Dans les semaines qui suivent, plusieurs batailles et conflits éclatent. La loi martiale est proclamée, permettant aux autorités britanniques d'arrêter et d'emprisonner sur-le-champ toute personne soupçonnée de sympathiser avec les Patriotes.
La loi martiale peut être déclenchée par un gouvernement en temps de guerre ou de crise. Dans ces circonstances, le système juridique est suspendu et c'est l'armée qui assure le maintien de l'ordre au sein de la population.
Certains villages, tels que Saint-Charles et Saint-Eustache, sont saccagés, pillés et incendiés par les forces britanniques. Hommes, femmes et enfants se font brutaliser et se retrouvent à la rue, en plein hiver, leurs biens volés et leur maison brulée. Conséquemment, des centaines de Patriotes prennent la fuite vers les États-Unis.
Au début de l'an 1838, les Patriotes en exil s'organisent depuis les États-Unis. Papineau, plus modéré que plusieurs de ses confrères, prend ses distances. Dès lors, c'est Robert Nelson qui occupe sa place comme chef des Patriotes. Celui-ci revendique l'indépendance du Bas-Canada et la reprise des hostilités contre l'armée britannique.
Le 28 février, Nelson est accompagné d'environ 300 Patriotes lorsqu'il revient au Bas-Canada afin de déclarer l'indépendance de la République du Bas-Canada. Lorsque des troupes britanniques viennent les confronter, Nelson et les siens reprennent la fuite vers les États-Unis. L'indépendance du Bas-Canada n'est alors pas une affaire réglée. Nelson, n'ayant pas dit son dernier mot, fonde les Frères chasseurs, une organisation clandestine qui a pour but de s'armer et de recruter des gens prêts à continuer la lutte pour cette indépendance.
Le 10 février 1838, soit quelques jours avant la Déclaration d'indépendance, puisque la menace des Patriotes plane toujours, le Parlement britannique suspend la constitution. De plus, le gouverneur de la colonie forme un Conseil spécial avec une trentaine d'hommes qu'il nomme pour le guider. Les membres élus de la Chambre d'assemblée ne sont pas invités à faire partie de ce conseil.
Au cours du printemps et de l'été 1838, les deux camps s'organisent. C'est en novembre 1838 que Nelson revient au Bas-Canada avec son groupe, les Frères chasseurs. Des batailles éclatent au sud de la colonie et les renforts britanniques ne manquent pas. Une dernière défaite à Odelltown, le 9 novembre, met fin aux combats entre les Patriotes et les troupes britanniques. La rébellion est un échec.
La loi martiale étant toujours en vigueur et la constitution étant toujours suspendue, les autorités britanniques mettent en place des procès pour juger les 108 Patriotes accusés de sédition et de haute trahison. Parmi ceux-ci, 99 sont condamnés à mort. Douze de ces hommes sont pendus publiquement. Les 87 autres échapperont à leur sentence.
La sédition est l'acte d'organiser une révolte contre l'autorité établie.
Malgré la fin de la rébellion, la constitution est toujours suspendue. Les autorités sur place attendent que le Parlement britannique prenne une décision relative à sa colonie avant de réinstituer la constitution. C'est lord Durham qui reçoit le mandat de trouver une solution pour une administration paisible du Haut-Canada et du Bas-Canada. Pour ce faire, il est nommé gouverneur en 1838.
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<html><body><p>Dans le Haut-Canada, certains réformistes critiquent également les inégalités qui persistent dans la colonie. Entre autres, on trouve injuste qu'un groupe fermé constitué de personnes influentes, et qu'on surnomme le Pacte de famille (<em>Family Compact</em>), profite de sa proximité avec le gouverneur pour dominer l'administration et le commerce dans la colonie. Cette situation s'apparente beaucoup d'ailleurs à ce qui se produit, à la même époque, au Bas-Canada, avec la <a href="/fr/eleves/bv/histoire/des-tensions-au-bas-canada-h1555">Clique du Château</a>.</p>
</body></html>
Un député, William Lyon Mackenzie, constate que les forces britanniques sont occupées à calmer la rébellion des Patriotes. En décembre 1837, les circonstances étant propices, il organise des assemblées populaires afin d'encourager ses semblables à se soulever contre les injustices observables au sein de la colonie.
Un groupe de rebelles décide de renverser le gouvernement du Haut-Canada par la force. Tentant de prendre la ville de York (qui s'appelle aujourd'hui Toronto), ces rebelles sont repoussés par d'autres citoyens et prennent la fuite. Ce mouvement révolutionnaire sera, en effet, beaucoup moins appuyé par ses concitoyens que celui des Patriotes au Bas-Canada. Le conflit au Haut-Canada éclate en décembre 1837. Ces rébellions, menées notamment par le député William Lyon Mackenzie, prennent la forme d'assemblées populaires. On planifie même une lutte armée. À Toronto, entre le 5 et le 13 décembre, 1000 rebelles affrontent 1000 volontaires. Les rebelles sont perdants et plusieurs s'enfuient dans la région du Niagara.