Du milieu des années 1950 jusqu’à aujourd’hui, une augmentation de la fréquence des catastrophes environnementales et naturelles a eu lieu, amenant tranquillement certaines personnes à s’interroger sur le problème de la dégradation de l’environnement. Des groupes de scientifiques, comme le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), créé en 1988, tentent de mieux comprendre l’environnement et l’effet des activités humaines sur les écosystèmes (à l’aide, entre autres, du calcul de l’empreinte écologique). Il y a visiblement une volonté de trouver les causes des changements observés dans les écosystèmes.
L’écosystème fait référence aux interactions entre un milieu naturel et l’ensemble des espèces vivantes (animales et végétales) qui y évoluent.
Par exemple, l’écosystème d’un lac contient de l’eau, de la vase, des algues et des poissons. Il y a aussi d’autres éléments qui influencent le milieu, comme le climat dans lequel le lac se situe, la pollution créée par les déchets qui y sont jetés, etc.
L’empreinte écologique est une estimation de la surface (terrestre ou aquatique) nécessaire pour permettre à un individu, une entreprise ou un pays de soutenir son mode de vie ou ses activités. Elle englobe toutes les ressources nécessaires pour répondre à l’ensemble des besoins de cet individu et pour assurer l’élimination des déchets qu’il produit.
Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est une organisation intergouvernementale. Ce groupe publie un rapport tous les 5 ou 6 ans sur les changements climatiques et les conséquences qui y sont reliées.
Un des changements observables est la dégradation de l’environnement, c’est-à-dire la pollution de l’eau, de l’air, des milieux naturels, etc. Elle est due à de multiples causes, les plus importantes étant l’augmentation de la population, l’augmentation des activités industrielles et la surconsommation.
La surconsommation est le fait de consommer plus que ce qui est nécessaire pour répondre aux besoins normaux.
L’augmentation de la population entraine une demande plus forte de biens de consommation et d’aliments. De plus, l’apparition du phénomène de consommation de masse, surtout dans les pays développés, a eu un impact considérable en augmentant la demande de biens depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale (1945). Bref, avec l’augmentation de la population et l’apparition de la consommation de masse, on parle aujourd’hui de surconsommation. Celle-ci a des impacts négatifs majeurs sur l’environnement.
La consommation de masse fait référence à une consommation de biens et de services en grande quantité et à grande échelle. Elle est surtout présente dans les sociétés industrialisées.
Les industries produisent donc plus pour répondre à la demande de biens. Ce faisant, elles augmentent :
- l’exploitation de ressources non renouvelables (gaz naturel, pétrole, minerai, etc.),
- leur rejet de déchets et de polluants dans l’environnement,
- leur utilisation d’énergie (pour faire fonctionner l’usine, les moyens de transport utilisés, etc.), énergie provenant bien souvent d’hydrocarbures qui sont des ressources non renouvelables.
Cela entraine souvent une surexploitation des ressources naturelles. C’est-à-dire qu’on exploite plus rapidement les ressources de la terre que la vitesse à laquelle elles sont capables de se régénérer. L’activité des industries est donc un facteur important pour l’empreinte écologique.
L’hydrocarbure est un composé organique constitué d’atomes de carbone (|C|) et d’hydrogène (|H|). Les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) sont des hydrocarbures.
Il suffit de penser à la pollution de l’océan par le plastique, qui est considérée comme une crise planétaire par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Le Secrétaire général de l’ONU affirme que, d’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poisson dans les mers.
Sous l’effet des courants, les déchets dans les océans forment une plaque qui flotte dans le nord de l’océan Pacifique. Cette plaque de déchets, principalement constituée de plastique, est nommée Continent de plastique ou 7e continent. Elle serait d’environ 1,6 million de kilomètres carrés, soit un peu plus que la superficie de la province de Québec.
Source : Rich Carey, Shutterstock.com
Toutefois, l’augmentation de la population et la production industrielle ne sont pas les seules causes de la dégradation de l’environnement. Il faut également mentionner les catastrophes écologiques, souvent causées par des activités économiques ou des guerres (déversements de pétrole, bombes et accidents nucléaires, destructions de milieux naturels, etc.) qui peuvent également avoir un impact sur la dégradation de l’environnement.
Vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les 6 et 9 aout 1945, les États-Unis ont lancé deux bombes nucléaires sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki, au Japon. Cela a causé la mort instantanée de centaines de milliers de personnes et infligé des problèmes de santé à de nombreuses autres. Ces bombes, par leur production de nuages radioactifs, ont causé la destruction massive d'organismes vivants et une contamination sévère de l'eau, des sols et de la nourriture.
Plus encore, les catastrophes naturelles (éruptions volcaniques, inondations, tsunamis, ouragans, séismes) détériorent aussi les milieux naturels et certaines peuvent parfois être aggravées par les changements climatiques.
L’augmentation de la population et des activités industrielles s’accompagnent également d’une augmentation de la production de gaz à effet de serre (GES). Les scientifiques s’entendent pour dire qu’il s’agit de la principale cause des changements climatiques.
Il est important de savoir que l’effet de serre est un phénomène d’origine naturelle qui permet de retenir une partie de la chaleur émise par le Soleil dans l’atmosphère de la Terre. Les GES sont les gaz qui emprisonnent de façon temporaire la chaleur qui permet de réchauffer l’air et le sol.
Cependant, depuis le 19e siècle, la présence de ces gaz a augmenté en raison des activités humaines. Plus encore, entre 2005 et 2014, il y a eu une augmentation de près de 20 % des émissions de GES à l’échelle mondiale.
Principaux gaz à effet de serre | Activités humaines qui produisent ces gaz |
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Dioxyde de carbone |CO_2| |
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Méthane |CH_4| |
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Oxyde de diazote |No_2| * parfois nommé protoxyde d’azote |
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La riziculture produit du méthane, un gaz à effet de serre. De plus, le riz est un des aliments les plus consommés par les humains, donc la riziculture est en forte demande. Comment les rizières et la consommation de riz peuvent-elles avoir un impact sur l’environnement ? Consulte ce site pour en savoir plus.
À l’échelle mondiale, 78 % des émissions de GES provenant des activités humaines sont dues à la production et à la consommation d’énergie.
La déforestation causée par une mauvaise exploitation forestière contribue aussi au problème. Les arbres, en faisant de la photosynthèse, sont les principaux acteurs capables de transformer le dioxyde de carbone (|CO_2|) en oxygène (|O_2|). Moins d’arbres veut dire moins de transformation de |CO_2| en |O_2|, donc plus de |CO_2| dans l’atmosphère.
Selon le cinquième rapport du GIEC, publié en 2014, voici les différentes provenances des GES causés par les humains.
Au Québec, en 2009, les chiffres étaient assez différents comparativement à la moyenne mondiale :
Le fait que l’énergie québécoise provienne principalement de l'hydroélectricité, une ressource renouvelable, change complètement l’ordre des principaux secteurs émetteurs de |CO_2|. En effet, produire de l’énergie à partir de ressources renouvelables (énergies hydroélectrique - eau, éolienne - vent, solaire - soleil, etc.) est beaucoup moins polluant que de le faire à partir de ressources non renouvelables (pétrole, énergie nucléaire, charbon, etc.).
Plus la concentration des GES augmente dans l’atmosphère, plus la chaleur reste emprisonnée longtemps à la surface de la planète, ce qui cause une hausse de la température moyenne sur Terre. C’est ce qu’on appelle le réchauffement climatique. Ce réchauffement climatique entraine ensuite une élévation du niveau des océans, une hausse des précipitations, une augmentation de vagues de chaleur, etc. C’est un véritable effet domino.
L’augmentation de la population mondiale amène également une augmentation de la demande en eau potable, puisque les humains ont besoin d’eau douce et propre pour survivre. Bien que la population ait triplé depuis 1900 (passant de 1,6 milliard à 7,8 milliards en 2020), le plus flagrant est que la consommation d’eau, elle, a été multipliée par 6.
Selon l’ONU, cette augmentation de la population n’est pas terminée. On estime qu’en 2030, nous serons rendus à 8,5 milliards, en 2050, à 9,7 milliards et en 2100, à 11,22 milliards d’humains sur la terre.
Dans certaines régions du monde, cet accès à l’eau potable est un véritable problème. Dans certains cas, on parle de pénurie physique d’eau et dans d’autres, on parle de pénurie économique.
Une pénurie physique d’eau potable est lorsque qu’il n’y a physiquement pas assez d’eau pour répondre aux besoins d’une population.
Une pénurie économique d’eau potable est lorsque l’eau est physiquement présente, mais qu’elle est mal gérée en raison du manque d’argent ou de ressources. Le résultat est le même que pour la pénurie physique : la population n’a pas accès à l’eau potable.
Les régions qui souffrent de pénurie économique sont des zones où la population est plutôt pauvre. Ainsi, l’eau est présente, mais il n’y a pas les installations nécessaires pour la rendre accessible. Les personnes qui vivent dans ces régions du monde et qui ont plus d’argent vont investir dans des installations, mais ce n’est pas toute la population qui peut en bénéficier. La distribution en eau est alors très inégale et favorise les groupes plus aisés.
On identifie plusieurs causes à la pénurie physique d'eau :
- le détournement de cours d’eau (pour la construction d’un barrage hydroélectrique, pour l'agriculture, etc.),
- le gaspillage de l’eau par les humains,
- la contamination des nappes phréatiques (nappe d’eau se situant sous terre et agissant comme réservoir qui alimente les puits et les sources en eau potable) par les rejets d’une usine polluante, des pesticides ou encore par des fertilisants utilisés sur des terres agricoles,
- la désertification, puisqu’elle entraine une diminution des réserves d’eau souterraine. Elle se produit lorsque des terres fertiles se transforment graduellement en désert. Ce phénomène a lieu dans les régions qui ont un climat de plus en plus aride. Il peut également être la conséquence d’une déforestation ou d’une monoculture (culture intensive d’une seule espèce de plante).
La répartition de l’utilisation d’eau potable mondiale ressemble à ceci :
- 70 % pour l’agriculture,
- 5 % pour l’eau que nous buvons,
- 25 % pour les industries.
Selon ces statistiques, l’agriculture est donc au cœur de la problématique de l’eau potable.
Une augmentation de la population engendre une augmentation de la demande en nourriture, donc une augmentation des pratiques agricoles pour produire cette nourriture, ce qui entraine finalement une augmentation de l’utilisation de l’eau.
La biodiversité désigne la totalité des espèces vivantes (animales et végétales) qui peuplent la planète.
Dans les dix années à venir, entre ½ million et 1 million d’espèces seront en voie d’extinction en raison des activités humaines. De nombreux scientifiques affirment que nous sommes au début de la sixième extinction de masse. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publie d’ailleurs une Liste rouge des espèces en voie de disparition. Dans le graphique ci-dessous, on voit clairement l’augmentation du nombre d’espèces en danger critique d’extinction entre 1996 et 2019. Ce graphique n'inclut pas les espèces en danger (non-critique) et les espèces vulnérables.
En plus des espèces considérées en danger critique d’extinction, il y a près de 900 espèces considérées commes éteintes depuis les débuts de la Liste rouge en 1964.
Voici les principaux facteurs causant la réduction de la biodiversité :
Facteurs et exemples | Explications |
Transformation des terres Exemples :
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Il s’agit de la cause principale. Une augmentation de la population mondiale et des activités humaines accélère la vitesse à laquelle nous transformons les terres. La transformation des terres vient souvent de pair avec la destruction des habitats naturels. |
Surexploitation des ressources naturelles Exemples :
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Cela se produit lorsqu’une espèce est exploitée plus rapidement que sa capacité à se régénérer. Cette surexploitation vient entre autres du braconnage d’espèces en voie d’extinction (tigres, rhinocéros, éléphants, etc.), un phénomène qui prend de l’ampleur. |
Changements climatiques Exemples :
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Certaines espèces ont de la difficulté à s’adapter aux changements climatiques qui se produisent dans leur environnement. Cela conduit à leur déplacement géographique ou encore à leur disparition. |
Pollution Exemples :
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La pollution contribue à rendre des habitats naturels impossibles à vivre pour certaines espèces. Elles doivent donc trouver de nouveaux habitats si cela est possible. |
Développement et multiplication d’espèces invasives Exemples :
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Les échanges entre les pays sont de plus en plus fréquents. Cela favorise l’introduction de nouvelles espèces dans différents territoires. Il arrive que certaines de ces espèces se révèlent envahissantes dans leur nouvel environnement. Elles deviennent alors des prédateurs ou utilisent les ressources des espèces locales. |
Il faut comprendre que nous faisons tous partie de la même planète. Les êtres vivants y sont tous en relation et sont tous interdépendants. Cela veut dire que la disparition d’une espèce a toujours un impact sur les autres espèces qui l’entourent. Ainsi, la réduction de la biodiversité amène un affaiblissement de la planète entière. Ce que nous mangeons dépend de cette biodiversité. Si la biodiversité est menacée, c’est le fonctionnement de toute la planète qui est menacé.
FAO. Pénurie de l’eau - gestion de l’eau. http://www.fao.org/3/i0224f/i0224f02.pdf
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. En savoir plus. https://www.ipcc.ch/languages-2/francais/
Union internationale pour la conservation de la nature. Liste rouge des espèces en voie de disparition. https://www.iucnredlist.org/search
Perez, Julia. (2019, 26 novembre). Des espèces animales qui réapparaissent. Organisation Mondiale pour la Protection de l’Environnement. https://www.ompe.org/des-especes-animales-qui-reapparaissent/