La peau est l'organe récepteur du toucher, percevant des stimulus tactiles, thermiques et douloureux. Elle est le plus grand organe du corps humain et correspond à environ 7% de la masse corporelle. La peau est composée de trois couches: l’épiderme, le derme et l’hypoderme.
- Pore
- Jonction dermo-épidermique
- Terminaison nerveuse
- Epiderme
- Derme
- Hypoderme
- Veine
- Artère
- Poil
- Cornée (dans épiderme)
- Couche pigmentée (dans épiderme)
- Kératinocytes
- Mélanocytes
- Muscle érecteur du poil
- Glande sébacée
- Follicule pileux
- Bulbe
- Nerf
- Système lymphatique et vasculaire
- Glande sudoripare
- Corpuscule de Pacini
L’épiderme est constitué de quatre couches distinctes : la couche cornée, la couche granuleuse, la couche épineuse et finalement la couche basale. La couche cornée est la couche supérieure de la peau. Elle est imperméable et varie en épaisseur d'un endroit à l'autre sur le corps. Cette couche est constituée de cellules mortes aplaties qui sont en continuel remplacement. Dans les couches suivantes, on retrouve deux types de cellules importantes : les kératinocytes et les mélanocytes. Les kératinocytes produisent de la kératine, une substance fibreuse qui offre à la peau une résistance supplémentaire ainsi qu'une protection contre l'usure et les microbes. Quant aux mélanocytes, ils synthétisent la mélanine, un pigment brun qui offre une protection contre les rayons solaires, autrement dit ce sont ces cellules qui sont responsables du bronzage de la peau. La couche basale est la couche où il se produit toutes les divisions cellulaires permettant le renouvellement de la peau. L’épiderme du corps entier est ainsi renouvelé en moyenne en 60 jours.
Le derme est situé juste sous l’épiderme et est un tissu résistant et flexible. Il est richement innervé, vascularisé et parcouru par beaucoup de vaisseaux lymphatiques. Les follicules pileux (racine des poils), les glandes sébacées (sécrètent la substance huileuse de notre peau, le sébum) et les glandes sudoripares (à l’origine de la sudation) sont tous implantés dans le derme. Les glandes sudoripares sont d'ailleurs reliées à la surface par un conduit qui débouche sur un pore, qui permet l'évacuation de la sueur. Également, à la base de chacun des poils se trouve un muscle érecteur ou horripilateur qui est responsable de leur redressement, ce qui constitue la "chair de poule". Finalement, le derme comporte de nombreux récepteurs sensoriels qui reçoivent les différents stimulus (pression, température, douleur) ainsi que des terminaisons nerveuses qui transforment ces stimulus en influx nerveux.
L’hypoderme est placé sous le derme et sert de barrière entre ce dernier et le reste du corps (muscles et tendons particulièrement). Il est surtout constitué de tissu adipeux et sert entre autres de réserve d’énergie et d'isolant thermique. L’hypoderme n’a pas la même épaisseur partout sur le corps humain : il a tendance à s’accumuler à certains endroits, par exemple au niveau du ventre et des fesses.
Les stimulus sont perçus par la peau au niveau de récepteurs sensoriels. Les terminaisons nerveuses, comme les corpuscules de Pacini, de Ruffini et de Meissner (qui réagissent tous à la pression) ainsi que les terminaisons nerveuses libres (qui elles réagissent à la température et la douleur), transforment les stimulus en influx nerveux. Le signal est alors envoyé au cerveau en passant par un nerf sensitif. Si le stimulus provient du bas de la tête, l'influx voyagera par la moelle épinière jusqu'au tronc cérébral, avant d'arriver à l'aire du toucher du cerveau. C'est à ce moment là que l'on a conscience de la sensation provoquée par le stimulus de départ.
En plus d'être l'organe associé au toucher, la peau remplit également d'autres fonctions comme la protection, la régulation thermique, l'absorption (par exemple de crème ou de médicaments), l'excrétion et la production de vitamine D.
La protection est bien évidemment l'une des fonctions importantes de la peau. La couche superficielle de la peau (la couche cornée) protège contre les bactéries. Le sébum produit par les glandes sébacées rend la peau imperméable et la mélanine la protègent des rayons UV du Soleil.
La protection en détail
La peau constitue une barrière résistante à aux moins trois types de dangers potentiels. Elle est d’abord une barrière physique ou mécanique. En effet, en plus de recouvrir tout le corps de façon continue, elle est résistante à l’abrasion grâce aux cellules kératinisées. La continuité de la peau participe à la protection contre les invasions bactériennes. La diffusion de l’eau et des substances hydrosolubles est en plus bloquée grâce aux substances sécrétées par l’épiderme, ce qui permet au corps de les conserver. Il y a donc un filtre physique qui bloque l’intrusion d’une grande quantité de substances. La barrière chimique est présente grâce à un film de liquide acide qui est présent par les sécrétions de la peau. Bien que l’épiderme soit couvert de bactéries, ce film acide retarde leur multiplication.
De plus, les cellules de l’épiderme sécrètent un antibiotique naturel (la défensine humaine) qui perce les parois bactériennes. La cathélicidine est une protéine qui est libérée au site d’une blessure et qui empêche l’invasion des streptocoques de type A. La mélanine, pour sa part, est un pigment qui protège l’ADN des rayons UV qui engendrent des mutations et des cancers. Enfin, la barrière biologique est due aux macrophagocytes du derme et de l’épiderme et à l’ADN lui-même. Les macrophagocytes sont en mesure d’éliminer la majorité des agents pathogènes et de reconnaître les antigènes étrangers. Les électrons de l’ADN sont en mesure d’absorber le rayonnement solaire (les UV particulièrement) et de retransmettre cette énergie aux molécules environnantes. L’énergie est alors absorbée et reconvertie en chaleur.
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<html><body><p>La <strong>régulation de la température corporelle </strong>est le deuxième rôle de la peau. Lorsqu'il fait chaud, les vaisseaux sanguins dermiques se dilatent et les glandes sudoripares vont sécréter de la sueur. À température ambiante (entre 20°C et 25°C), environ 200mL de sueur sont produits par jour. Cependant, dans une situation de chaleur extrême, il est possible de perdre jusqu'à 1L de sueur en une heure ! À l'inverse, s'il fait très froid, les capillaires du derme vont plutôt se contracter et les glandes sudoripares ne seront pas stimulées. Le but de cette contraction est de diminuer le flux sanguin dans la peau pour prioriser l'apport sanguin aux organes internes du corps. D'ailleurs, rappelons que l'hypoderme est une couche de tissu adipeux qui aide également au maintien de la température interne en agissant comme un isolant thermique.</p>
<p>La peau a aussi le rôle de <strong>produire la vitamine D</strong>. Effectivement, les molécules de cholestérol qui circulent dans les vaisseaux sanguins de l’épiderme sont transformées en vitamine D sous l’action des rayons du soleil. Cette vitamine aide à l'absorption du calcium et du phosphore nécessaires au bon développement de la structure osseuse du corps.</p>
<p>Finalement, la peau joue aussi un rôle d’<strong>excrétion</strong>. Une certaine proportion des <a href="/fr/eleves/bv/sciences/l-urine-s1282#les-dechets-azotes-notions-avancees">déchets azotés</a> produits par le corps (comme l'urée) est excrétée par la sueur. De plus, l’eau et les sels minéraux y sont aussi excrétés en grande quantité avec la transpiration.</p>
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La peau peut aussi constituer un réservoir sanguin. En effet, richement vascularisée, elle est en mesure de contenir jusqu’à 5% du volume sanguin du corps. Les vaisseaux peuvent alors être sujet à une constriction lorsque qu’un organe ou un muscle à proximité nécessite plus d’oxygène.