La séquence dialogale est un ensemble de phrases qui correspond aux échanges verbaux entre des personnages dans un texte littéraire ou entre des énonciateurs dans un texte courant. Elle peut constituer un texte en entier ou être insérée dans d’autres genres de textes comme séquence secondaire.
Dans un texte littéraire, la séquence dialogale permet d’expliciter la relation qu’entretiennent deux personnages, leur humeur, leur caractère, leur point de vue, leur façon de parler, etc.
Elle peut aussi servir à créer du rythme dans un récit ou à créer des effets de réalisme, de suspense, d’humour, etc.
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<html><body><p>Lorsque la séquence implique plus d’un énonciateur, on parle d’un <strong>dialogue</strong>. </p>
<p>S’il n'y a qu'un seul énonciateur qui parle ou s'il s’adresse à un interlocuteur abstrait ou absent (le destin, un personnage décédé, Dieu, etc.), il s’agit plutôt d’un <strong> <a href="/fr/eleves/bv/francais/le-monologue-f1095">monologue</a></strong>. </p>
</body></html>
La séquence dialogale est habituellement organisée en trois parties :
- Phase d’ouverture, dans laquelle est entamé le dialogue et où est exprimée l’intention de la communication avec l’interlocuteur (une dispute, une demande, une question, etc.).
- Phase d’interaction, dans laquelle se développe la communication et où les interlocuteurs échangent des paroles.
- Phase de clôture, qui marque la fin du dialogue.
Les phases d’ouverture et de clôture sont parfois absentes d’une séquence dialogale.
Phase d'ouverture :
Marjolaine téléphone à Pascal pour le prévenir qu'elle allait être en retard.
— Pascal, c'est moi. Je vais arriver quelques minutes en retard au restaurant.
Phase d'interaction :
— Pas de problème. Je prendrai un café en t'attendant.
— Super! Tu demanderas à la serveuse de nous asseoir à une banquette, d'accord? demanda-t-elle.
— Oui, chef!
— Arrête de m'agacer...
Phase de clôture :
— Bon, on se voit tantôt, Marjolaine.
— D'accord, salut.
Les deux amis raccrochent et se préparent pour leur sortie.
Plusieurs genres de textes écrits ou oraux utilisent la séquence dialogale :
- le théâtre;
- les textes narratifs;
- le débat;
- le scénario de film;
- la bande dessinée;
- l'entrevue;
- etc.
La séquence dialogale comporte quelques particularités :
- Présence des noms des personnes ou des personnages;
— Avez-vous entendu? demanda Éric.
— Entendu quoi? répliqua Jean-Marc.
- Utilisation de discours rapportés directs, c’est-à-dire qu’on retranscrit les paroles des personnages telles qu’ils les énoncent;
— As-tu étudié pour l'examen? demanda le jeune garçon.
— Pas tant. Mais bon.
- Ponctuation spécifique au discours rapporté (deux-points, guillemets, tirets)
L'homme le reconnut et s'écria :
— Jacob!
— Oui? Je vous connais, monsieur?
Juliette a claqué la porte derrière elle.
« Pourquoi ne m'as-tu pas invitée?
— Parce que tu étais trop occupée.
— Franchement. Ce n'est pas une raison. »
- Présence de phrases incises (incluant des verbes de paroles);
— Comme c'est beau! s'exclama la mère.
— Vraiment, renchérit le père, tu as fait un beau dessin.
- Présence de marques énonciatives (je, tu, moi, ton, etc.);
— As-tu vu la nouvelle émission pour adolescents?
— Non, je n'en ai pas entendu parler. C'est quoi?
- Utilisation de la langue orale (ou présence de marques d’oralité si le texte est écrit) : hésitations, interjections, abréviations, registre de langue plus familier, omission de certaines syllabes, inversion de l'ordre habituel de la phrase, etc.;
— S'lut. Ça va pas?
— Non, j'ai perdu mon cell.
— Zut! Es-tu allé voir aux objets perdus?
- Variation dans les temps de verbes : dans un dialogue enchâssé dans un récit, les verbes de paroles sont dans le même système verbal que le récit. Dans le dialogue, cependant, les temps de verbes sont ceux employés par les personnages;
L'homme lui répondit très clairement.
« Je ne viens pas avec toi.
— Pourquoi?
— Parce que je ne te fais pas confiance. »
- Présence de plusieurs phrases exclamatives, impératives et interrogatives;
« Quelle bonne idée!
— Tu trouves?
— Absolument. Réalisons cela! »
— Monsieur Gagnon? Je suis Laurence, la fille de Johanne Lafond...
— Ma pauvre enfant! Que puis-je pour toi?
— Eh bien, vous avez rendu visite à ma mère hier soir et vous êtes la dernière personne à l’avoir vue vivante. Je voulais savoir si elle vous avait dit quelque chose...
— Désolé, elle dormait déjà. Je ne peux pas t’apporter de réponses, je suis navré.
— Ce n’est pas grave, merci quand même.