Le récit d'amour aborde des sujets sentimentaux.
Le récit d'amour raconte généralement l'histoire de deux personnes qui sont attirées l'une vers l'autre. Il peut s'agir d'un couple. Celui-ci doit être authentique et attachant pour que le lecteur s'y identifie et partage la passion qui anime les personnages. L'histoire doit faire rêver le lecteur.
Pour accrocher son lecteur, le récit d'amour doit comporter quelques embuches. Une histoire parfaite ferait décrocher le lecteur, parce qu'elle serait irréaliste. Ce dernier doit pouvoir espérer vivre une histoire semblable à celle racontée.
Habituellement, les récits d'amour se terminent bien. Les personnages vivent des embuches, mais parviennent à les surmonter par la force de leur amour.
Les procédés d'écriture du récit d'amour ont beaucoup évolué avec le temps puisque notre vision de ces sentiments a, elle aussi, évolué.
Le stéréotype est un cliché, une opinion toute faite sur une chose ou une personne. Il s'agit souvent de croyances partagées concernant les comportements d'un groupe de personnes ou leurs caractéristiques. En voici des exemples : les femmes sont plus sensibles que les hommes, les personnes plus séduisantes obtiennent plus facilement ce qu'elles désirent, les gens qui portent des lunettes sont des intellectuels, etc.
Des personnages stéréotypés sont souvent mis en scène dans le récit d'amour.
Le pastiche consiste à imiter une œuvre, à copier le style d'un auteur, à s'inspirer fortement des thèmes d'un autre récit, etc.
Certains classiques de la littérature sont des récits d'amour. Des auteurs contemporains font parfois un pastiche de ces récits en leur ajoutant une dimension plus moderne. On pourrait ainsi reprendre l'amour interdit présent dans Roméo et Juliette ou encore le triangle amoureux de Tristan et Iseult.
Dans les récits d'amour, l'intériorité des personnages est très importante. Elle permet, entre autres, de mettre en évidence les sentiments amoureux. Pour ce faire, beaucoup de récits mettent de l'avant un narrateur personnage principal qui s'exprime au « je ».
La comparaison est souvent utilisée dans les récits d'amour pour comparer les sentiments amoureux à quelque chose de connu des lecteurs. Cela permet d'amplifier les sentiments et de les rapprocher de la réalité des lecteurs.
La description permet à l'auteur de donner corps à ses personnages et de stimuler l'imagination du lecteur.
De façon générale, les hommes, dans un récit d'amour, sont souvent riches, beaux, musclés, insaisissables, intelligents, charismatiques, parfaits et ont beaucoup de pouvoir.
Les femmes, quant à elles, sont plus ordinaires, maladroites, naïves et belles.
Tu dois cependant savoir que ces descriptions sont des généralités. Les auteurs s'amusent à transgresser les règles imposées par le genre dans lequel s'inscrit leur œuvre.
Boris Vian (1920-1959) : L'Écume des jours
Charlotte Brontë (1816-1855) : Jane Eyre
Emilie Brontë (1818-1848) : Les Hauts de Hurlevent
Gabriel García Márquez (1927-2014) : L'amour au temps du choléra
Georges Sand (pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin) (1804-1876) : Elle et lui
Gustav Flaubert (1821-1880) : L'éducation sentimentale
Helen Fielding (1958- ) : Le Journal de Bridget Jones, Bridget Jones : l'âge de raison, Bridget Jones : Folle de lui
Honoré de Balzac (1799-1850) : Le lys dans la vallée, La femme de trente ans, etc.
Jane Austen (1775-1817) : Orgueil et préjugé, Raison et sensibilité, Emma, Persuasion, etc.
Madame de La Fayette (1634-1693) : La princesse de Clèves
Magali (pseudonyme de Jeanne Philbert) (1898-1986) : Jusqu'à ce que la mort nous sépare, La bague au doigt, Le Valet de cœur, etc.
Max du Veuzit (pseudonyme d'Alphonsine Zéphirine Vavasseur) (1876-1952) : L'homme de sa vie, Mariage doré, Fille de prince, Le cœur d'ivoire, etc.
Stendhal (pseudonyme d'Henri Beyle) (1783-1842) : La chartreuse de Parme, Le rouge et le noir
William Shakespeare (1564-1616) : Roméo et Juliette, La tempête, Antoine et Cléopâtre, etc.
Les notions abordées dans la partie qui suit sont plus complexes que celles qui sont enseignées au secondaire. Il s'agit ici d'un complément pour ceux qui sont curieux d'en savoir plus.
Attention! Le récit d'amour est aussi nommé « récit sentimental » ou « récit à l'eau de rose » puisque le lecteur peut ressentir de l'attendrissement et de l'empathie en lisant ce genre de récit. |
Le récit d'amour existe depuis très longtemps. On en retrouve des traces au Moyen Âge dans des romans mettant de l'avant les valeurs de l'amour courtois (honneur, serment, noblesse des sentiments, générosité, politesse, primauté de l'amour, etc.).
Ex. : Érec et Énide, Lancelot ou le Chevalier de la charrette, Tristan et Iseult, Lais de Marie de France, etc.
Au 19e siècle, même si on baigne dans le courant du romantisme, les récits ne sont pas toujours à dominance sentimentale. Toutefois, c'est à cette époque qu'on voit naitre le roman d'amour.
Au début du 20e siècle, les récits d'amour connaissent un succès certain. Des maisons d'édition entièrement dédiées aux récits d'amour apparaissent après la Première Guerre mondiale.
L'intérêt pour le genre décline après 1950 en Europe. Cependant, au Canada, on voit apparaitre une nouvelle maison d'édition : les éditions Harlequin, qui publient des histoires d'amour. Celle-ci devient très populaire dans le monde. En 2019, par exemple, cette maison d'édition a publié environ 100 romans par mois et elle a vendu près de 6,7 milliards d'exemplaires de leurs livres depuis sa création (Harlequin, 2020).
À cause des sujets qu'il aborde, du lectorat cible restreint et des stéréotypes qu'il utilise, le récit d'amour est souvent perçu péjorativement. Il s'agit d'un fait paradoxal, car ce genre de récit est le plus lu et, en même temps, le moins bien considéré dans le milieu littéraire.
Le récit d'amour donne naissance à des sous-genres en paralittérature comme la « chick lit » née en 1996 avec Le Journal de Bridget Jones. Dans ce genre de récit d'amour, l'héroïne fait souvent preuve de beaucoup d'humour et d'autodérision.
Boris Vian (1920-1959) : L'Écume des jours
Charlotte Brontë (1816-1855) : Jane Eyre
Emilie Brontë (1818-1848) : Les Hauts de Hurlevent
Gabriel García Márquez (1927-2014) : L'amour au temps du choléra
Georges Sand (pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin) (1804-1876) : Elle et lui
Gustav Flaubert (1821-1880) : L'éducation sentimentale
Helen Fielding (1958- ) : Le Journal de Bridget Jones, Bridget Jones : l'âge de raison, Bridget Jones : Folle de lui
Honoré de Balzac 1799-1850) : Le lys dans la vallée, La femme de trente ans, etc.
Jane Austen (1775-1817) : Orgueil et préjugé, Raison et sensibilité, Emma, Persuasion, etc.
Madame de La Fayette (1634-1693) : La princesse de Clèves
Magali (pseudonyme de Jeanne Philbert) (1898-1986) : Jusqu'à ce que la mort nous sépare, La bague au doigt, Le Valet de cœur, etc.
Max du Veuzit (pseudonyme d'Alphonsine Zéphirine Vavasseur) (1876-1952) : L'homme de sa vie, Mariage doré, Fille de prince, Le cœur d'ivoire, etc.
Stendhal (pseudonyme d'Henri Beyle) (1783-1842) : La chartreuse de Parme, Le rouge et le noir
William Shakespeare (1564-1616) : Roméo et Juliette, La tempête, Antoine et Cléopâtre, etc.