L'accumulation de richesses n'a pas d'importance pour les Autochtones. Ceux-ci se concentrent plutôt sur ce qui est nécessaire pour survivre en tout respect de la nature dont ils dépendent.
Bien sûr, surtout dans un contexte de survie, il est normal de s'entraider et de partager. C'est pourquoi les Autochtones ont développé des systèmes d'échange de biens tels que le troc et le don et le contredon.
Bien que toutes les nations suffisent à la plupart de leurs besoins, le territoire sur lequel vit une nation peut lui donner accès à une ressource plus rare, voire inexistante, ailleurs sur le continent. Cette réalité pousse l'ensemble des nations autochtones à développer et à maintenir des relations économiques entre elles afin d'avoir accès aux ressources disponibles sur le continent qu'elles occupent.
Les nations autochtones sont dispersées sur un immense territoire. À cette époque, bien que des sentiers relient certains villages, il n'y a pas de routes aménagées. De ce fait, les déplacements terrestres sont longs et il est difficile de déterminer un lieu de rendez-vous précis avec les représentants des autres nations. Pour y remédier, les Autochtones ont tiré profit des nombreux cours d'eau répartis dans le nord-est du continent américain. Grâce au canot, une invention autochtone, les déplacements sur l'eau sont très rapides. De plus, il est facile de se servir du confluent de deux cours d'eau comme point de rendez-vous.

Un confluent est l’endroit où deux cours d’eau différents se rencontrent.
Par exemple, une nation vivant non loin de l'embouchure de la rivière Saguenay peut facilement échanger avec une nation vivant sur la rive du fleuve Saint-Laurent en organisant une rencontre au confluent de ces deux cours d'eau.

Le confluent de la rivière Saguenay et du fleuve Saint-Laurent où, de nos jours, on y trouve de nos jours la ville de Tadoussac.

Cet usage des sentiers et des cours d'eau permet aux Autochtones d'entretenir un réseau d'échange à travers l'ensemble de l'Amérique du Nord. Pour simplifier le processus, certaines nations vivant sur un territoire géographiquement stratégique agissent comme intermédiaires.
Par exemple, si deux nations vivent trop loin l'une de l'autre pour échanger directement, c'est la «nation intermédiaire» vivant entre les deux qui devient responsable d'assurer le transfert des ressources et d'objets; responsabilité qui représente plus d'avantages que d'inconvénients pour elle.
On considère les Hurons-Wendats comme les plus grands commerçants de cette époque en Amérique du Nord. Habitant au nord-est des Grands-Lacs, ils sont près de plusieurs cours d'eau. Les Algonquiens du Nord ainsi que les Iroquoiens des Grands Lacs et de la vallée du Saint-Laurent se servent effectivement couramment des routes commerciales des Hurons-Wendats pour transporter des marchandises sur des milliers de kilomètres.