La prise de conscience des différents problèmes environnementaux planétaires a entrainé la mobilisation de différents acteurs. Cela veut dire que des citoyens et des citoyennes, alertés par la situation, ont décidé de poser des actions concrètes pour protéger l’environnement. Souvent, ces citoyen(ne)s s’organisent en groupes que l’on nomme des groupes environnementaux militants.
Certains de ces groupes environnementaux sont appelés organisations non gouvernementales (ONG). Le but des ONG n’est pas de faire de l’argent, mais de défendre des causes qui leur tiennent à coeur.
Les organisations internationales (OI) qui, contrairement aux ONG, sont liées à des gouvernements, ont toutefois une réelle portée internationale (comme leur nom le dit!).
Une organisation internationale (OI) est une organisation qui réunit des représentants de différents États dans le but d’atteindre des objectifs communs concernant des enjeux mondiaux.
Une organisation non gouvernementale (ONG) est une organisation à but non lucratif, composée de citoyens et citoyennes défendant une cause et qui agit indépendamment des gouvernements.
Règle générale, le but des ONG environnementales est de sensibiliser les citoyen(ne)s. Ces groupes surveillent les entreprises et les gouvernements et alertent la population lorsque ceux-ci prennent des décisions pouvant avoir des impacts environnementaux dévastateurs. Plus encore, il arrive que l’Organisation des Nations Unies (ONU) reconnaisse un statut spécial à quelques-uns de ces groupes et leur demande de participer, à titre d’expert consultant, lors de grandes négociations entre pays à propos de l’environnement.
Voici trois exemples de groupes environnementaux qui sont tous des ONG ayant une portée internationale : Greenpeace, les Amis de la Terre International (ATI) et World Wide Fund For Nature (WWF, nommé Fonds mondial pour la nature en français). Ces groupes militant à l’échelle mondiale, leurs actions n’ont pas de limites géographiques. Évidemment, il existe plusieurs autres organisations de ce genre dans le monde.
Il est important de savoir que certaines des ONG dépendent d’un financement volontaire d’États alors que d’autres dépendent d’un financement privé. Cela veut dire que des ONG comme Greenpeace, par exemple, refusent l’argent qui provient des gouvernements. Ils dépendent donc des dons qui sont faits par leurs membres ou par d’autres fondations. Pourquoi? Parce que la majorité des ONG environnementales veulent conserver leur indépendance et leur intégrité. Elles ne voudraient pas que les gouvernements exigent d’elles certaines actions ou faveurs parce qu’elles les ont financées. Toujours selon cette vision des choses, certaines ONG vont jusqu’à refuser de l’argent provenant des entreprises. Cela leur permet de garder une liberté d’expression et d’action totale sans devoir quoi que ce soit aux gouvernements ou aux entreprises, puisque l’ONG ne dépend pas d’eux financièrement
Pour mieux comprendre cette dynamique, inventons une ONG fictive. Cette ONG, qui se nomme En-Sans-T, regroupe différents scientifiques qui font des recherches sur l’impact de l’alimentation sur la santé. Cette ONG veut faire une étude sur l’impact que pourraient avoir les boissons gazeuses sur la santé. Elle l’annonce publiquement et demande si des gens seraient intéressés à faire des dons pour financer cette étude. Une entreprise de boisson gazeuse, Sé-vanhop, est intéressée et décide de financer presque en totalité l’étude. Penses-tu que l’entreprise se permettra de faire des pressions pour orienter la recherche? Penses-tu que les scientifiques se sentiront libres de présenter les résultats s’ils démontrent que les boissons gazeuses ne sont pas bonnes pour la santé? La liberté et l’intégrité (honnêteté et transparence) de la recherche seraient alors compromises. Il en va de même avec les ONG environnementales. Imagine une ONG qui est financée par une compagnie de pétrole. Cela amène des risques de corruption. Comment? En permettant à des entreprises ou à des États de profiter de la situation en échange de dons.
Date de fondation | En 1971, au Canada. Elle est ensuite devenue une organisation internationale. |
Nombre de militants | 3 millions de personne à travers le monde adhèrent à ce groupe en soutenant ses campagnes de financement ou de sensibilisation. |
Valeurs | Non-violence, environnement, paix, équité, développement durable. |
Mission globale |
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Objectifs particuliers |
Lutter contre :
Lutter pour :
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Moyens mis en place et méthodes utilisées pour atteindre les objectifs |
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La biodiversité désigne la totalité des espèces vivantes (animales et végétales) qui peuplent la planète.
Le développement durable est le principe selon lequel une société doit se développer en assurant la même qualité de vie que la sienne aux générations futures.
Les énergies fossiles sont des sources d’énergie qui proviennent surtout des hydrocarbures (pétrole, gaz naturel, charbon, etc.) et qui sont non renouvelables.
Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant dont les gènes ont été modifiés par l’humain. Un épis de maïs dont les gènes ont été modifiés pour le rendre plus gouteux ou plus résistant au froid est un exemple d’OGM.
Actions coup-de-poing de greenpeace :
Date de fondation | Organisation indépendante fondée en 1970. |
Nombre de militants | Plus de 2 millions de membres et de supporteurs et supportrices partout dans le monde. |
Valeurs | Paix, développement durable, environnement, solidarité, dignité, unité, égalité des sexes, participation des citoyens, justice. |
Mission globale |
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Objectifs particuliers |
Lutter pour :
Lutter contre :
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Moyens mis en place et méthodes utilisées pour atteindre les objectifs |
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Visite le site : Amis de la Terre International
Date de fondation | Ce groupe, considéré comme la plus importante ONG indépendante visant la conservation de la nature à l’international, a été fondé en 1961. |
Nombre de militants | Près de 5 millions de membres. |
Valeurs | Développement durable, science, coopération, collaboration, environnement. |
Mission globale |
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Objectifs particuliers |
Lutter pour :
Lutter contre :
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Moyens mis en place et méthodes utilisées pour atteindre les objectifs |
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Certains groupes environnementaux ont une portée plus locale, plus petite, mais leur implication n’en est pas pour autant moins importante. En effet, ce sont souvent des organismes qui tentent d’apporter des solutions très concrètes qui permettent aux citoyen(ne)s d’apporter et de voir de réels changements dans leur mode de vie. Au Québec, par exemple, il est possible de voir la liste des groupes écologistes sur le site du Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE). Les actions de ces organisations locales, et leurs résultats, démontrent bien que l’environnement, ce n’est pas seulement l’affaire d’États ou encore de grandes ONG, mais également d’initiatives à plus petite échelle.
Le groupe environnemental Prêt-à-reporter s’incarne dans une boutique installée dans la ville de Nicolet, proche de Trois-Rivière. Leur but est de revaloriser les vêtements usagés. La boutique offre des services de friperie et de couture pour inciter à prolonger la durée de vie des vêtements, ou leur en donner une deuxième. Cela aide donc à lutter contre les impacts environnementaux de l’industrie de la mode, qui n’est pas toujours dans un esprit de développement durable. Il semble que nous achetions 5 fois plus de vêtements qu’il y a 20 ans… et que des tonnes se retrouvent dans les poubelles.
Brodeur-Girard, Sébastien et collab. Immédiat, 2009.
Choquette, Michel et collab. Enjeux, 2010.
Ladouceur, Maude et collab. Globe, 2014.