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Français
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figure de style
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Une figure d’opposition est une figure de style qui rapproche des éléments opposés (caractéristiques d’un personnage, émotions, thèmes, etc.) d’un texte. Elle peut faire ressortir une idée contradictoire.

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​​​​​Les différentes figures d’opposition
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​​​​​Voici un tableau présentant les principales figures de style d’opposition.

Figure d’opposition

Exemple

L’antithèse
(secondaire 3 à 5)

« Le silence, ici
n’existe que dans l’omniprésence du bruit »
Kamikaze du vendredi, p. 10, Amélie Prévost[1]

L’oxymore 
(secondaire 4 et 5)

« tu es mon amour ma ceinture fléchée d’univers
ma danse carrée des quatre coins d’horizon
le rouet des écheveaux de mon espoir
tu es ma réconciliation batailleuse
mon murmure de jours à mes cils d’abeille »
La marche à l’amour, p. 61, Gaston Miron[2]

L’ironie
(secondaire 4 et 5)

« J’pus capable de mes voisins
Ils marchent sur le plafond, frappent sur le plancher
Les murs de cartons qui communiquent
Le début d’une nouvelle émission comme unique ambition
Wow! Quelle vie palpitante! »
La piaule, Manu Militari[3]

Le chiasme 
(notion avancée)

« Il y a un temps pour chaque chose et chaque chose ne dure qu’un temps. »
Ta mort à moi, p. 170, David Goudreault[4]

 

Titre (niveau 2)
Créer une figure d’opposition
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​​​​​Pour créer une figure d’opposition, il faut choisir des éléments contraires ou contrastés qu’on souhaite mettre en valeur. Selon son intention, on peut ainsi faire ressortir une contradiction, une situation paradoxale, une indécision, etc. Il faut également cibler l’endroit où placer les éléments contrastés sélectionnés.

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Voici des questions à se poser qui peuvent aider à identifier les éléments contrastés sur lesquels mettre l’accent pour créer une figure d’opposition pertinente.

  • Sur quels thèmes, émotions, descriptions ou éléments contradictoires veut-on insister?

  • Quels mots, expressions, groupes de mots ou idées veut-on opposer? Pour faire ce choix, la création d’un champ lexical peut être utile. On peut ensuite trouver des antonymes.

  • Quel type d’effet veut-on créer (poétique, fantastique, humoristique, etc.)?

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On veut écrire un texte narratif réaliste dans lequel Antoine, le personnage principal, se fait mettre au défi par ses amis de visiter une maison inhabitée, dite hantée. Dans le passage où il va dans cette maison, on veut ajouter une figure d’opposition en lien avec ses émotions contradictoires : il a vraiment peur, mais il veut réussir le défi pour impressionner ses amis.

On répond alors aux questions précédentes pour s’aider à créer une figure de style pertinente selon son intention. 

  • On veut insister sur la contradiction des émotions d’Antoine (peur et désir de plaire).

  • On crée d’abord un champ lexical de la peur. À partir de ces mots, on trouve des antonymes afin d’avoir des idées qui pourraient être mises en opposition.

    peur, angoisse, panique, inquiétude / audace, courage, assurance, confiance
    apeurant, hanté, effrayé / calme, réconfortant, rassurant
    trembler, frissonner, fuir / affronter, contrôler, approcher

  • On veut créer un effet dramatique qui amplifie les émotions du personnage.

Figure de style

Exemple

L’antithèse
(secondaire 3 à 5)

Dès mon arrivée devant la maison, je compris l’ampleur que ce défi représentait. Honnêtement, j’avais peur. Mon corps s’approchait tranquillement de cet endroit terrifiant malgré mon envie irrésistible de fuir à toutes jambes.

Dans cette antithèse, on rapproche les expressions s’approchait tranquillement et fuir à toutes jambes dans une même phrase afin de faire ressortir les émotions contradictoires que vit le personnage.

L’oxymore
(secondaire 4 et 5)

J’avais l’impression d’entendre des bruits de pas au deuxième étage, mais ils étaient probablement le fruit de mon imagination. Ma timide audace me poussa quand même à y monter.

Dans cet oxymore, on rapproche les mots timide et audace dans un même groupe de mots afin de faire ressortir le courage peu assumé du personnage.

L’ironie 
(secondaire 4 et 5)

Je montai les marches une par une. Lentement. Un craquement soudain me fit sursauter, je redescendis en vitesse les escaliers d’un seul saut. Wow, Antoine! Quel immense courage tu as! Mes amis se moqueraient certainement de moi s’ils me voyaient. Je repris mon calme et poursuivis mon aventure.

Dans cette ironie, Wow, Antoine! Quel immense courage tu as! exprime le contraire de ce qu’Antoine pense : il ne se trouve pas réellement courageux, car il a vraiment peur d’un craquement.

Le chiasme 
(notion avancée)

Plus j’avançais dans la pièce, plus mes émotions gagnaient en intensité. Je devais absolument contrôler cette peur sinon cette peur me contrôlerait beaucoup trop facilement.

Dans ce chiasme, les termes contrôler et cette peur sont placés dans une structure AB-BA. Mis en parallèle, ils indiquent que le personnage veut surmonter sa peur pour impressionner ses amis, sinon elle prendra le dessus sur lui.

 

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Les figures de style : les figures d’opposition
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Références en texte
  1. Provost, A. (2021). Kamikaze du vendredi. Éditions Planète rebelle.

  2. Miron, G. (1998). L’homme rapaillé. Éditions Typo.

  3. Militari, M. (2006). La piaule. [Enregistrement sonore]. Voix de fait, High Life Music.

  4. Goudreault, D. (2019). Ta mort à moi. Éditions Stanké.

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