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Montréal est située au sud de la province de Québec, à proximité du fleuve Saint-Laurent. Elle est la seule métropole du Québec et l’une des trois principales du Canada.
Montréal, autrefois appelée Ville-Marie, est fondée en 1642 par Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance. Sa proximité avec le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Outaouais fait de Montréal un endroit stratégique par rapport aux voies de transport et de communication. De plus, grâce à un climat plus chaud qu’ailleurs sur le territoire et à ses terres fertiles de la région des basses-terres du Saint-Laurent, l’agriculture se pratique facilement et permet à la ville de se développer.
Ces deux facteurs contribuent à transformer Montréal en métropole au fil du temps.
La région métropolitaine de Montréal regroupe cinq agglomérations différentes, soit celles de Montréal, de Longueuil, de Laval, de la couronne nord (Rive-Nord) et de la couronne sud (Rive-Sud).
La concentration de population
Une des principales caractéristiques de la métropole de Montréal est la concentration de population qu’on y trouve. La région métropolitaine de Montréal (RMM) a une population de 3 979 402 habitants[1]. Cela représente près de 50 % de la population totale de la province de Québec.
On parle de concentration lorsqu’il y a un regroupement de plusieurs éléments sur un même territoire.
La densité de population
La forte densité de population est un autre élément qui caractérise la population de la métropole québécoise. On remarque une grande différence lorsqu’on la compare à celle de l’ensemble de la province.
| Densité de population | |
|---|---|
| Métropole de Montréal | Province de Québec |
| 912 habitants/km2 | 6,5 habitants/km2 |
La densité de population correspond au nombre moyen d’individus qui habitent sur une surface donnée. Elle mesure le nombre d’habitants par kilomètre carré (habitants/km2).
On arrive à calculer la densité de population en faisant l’équation suivante : Nombre d’habitants ÷ Superficie = Densité de population.
La diversité de population
Comme toutes les autres métropoles du monde, Montréal est caractérisée par la diversité de sa population, autrement dit, par sa multiethnicité.
Environ 60 % des personnes issues de l’immigration s’installent dans la métropole lorsqu’elles arrivent au Québec[2]. Elles sont attirées par :
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la concentration d’activités et de services, ainsi que les emplois liés à ces secteurs;
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la présence de communautés ethniques auxquelles elles s’identifient.
Le quartier de la Petite Italie est l’un des quartiers ethniques les plus connus de Montréal.
Source : Caffè Italia - 6840 Boul. Saint-Laurent [Photographie], Moss, S., s.d., Montréal, (URL). Droits réservés*
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L’immigration fait référence aux immigrants, soit aux personnes qui entrent dans un nouveau pays dans le but de s’y établir.
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La multiethnicité est une caractéristique attribuée à une population composée de personnes de différentes origines qui vivent sur un même territoire.
La concentration de pouvoirs politiques et économiques contribue au pouvoir d’attraction et d’influence de la métropole de Montréal.
Les pouvoirs politiques
Même si la ville de Montréal n’est pas la capitale de la province, on y retrouve une grande concentration de pouvoirs politiques. La métropole accueille plusieurs bureaux de ministères et d’organismes gouvernementaux. Il y a aussi les consulats de plus de 70 pays et plus de 60 organisations internationales sur son territoire.
Parmi les organisations internationales qui se trouvent à Montréal, il y a l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Agence mondiale antidopage (AMA) et l’Association du transport aérien internationale (IATA).
L’Institut de statistique de l’UNESCO
Source : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, mai 2016[36].
L’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) est une organisation internationale établie à Montréal.
Le consulat général de France à Montréal
Source : Marc Bruxelle, Shutterstock.com
Les bureaux du consulat général de France se trouvent au Centre Eaton, près de la tour McGill au centre-ville de Montréal.
Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec
Source : 360 rue McGill • (1902), v01, Montreal, QC, Canada [Photographie], Minor, S., 2013, Flickr, (URL). Droits réservés*
Les bureaux du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec se trouvent dans l’édifice du Grand Tronc depuis 1988.
Les pouvoirs économiques
Comme toutes les métropoles, on trouve à Montréal une concentration importante de pouvoirs économiques. Il y a plusieurs institutions économiques et financières comme des banques, des agences immobilières et des compagnies d’assurance sur son territoire.
Une institution est une organisation, encadrée par des règles et des lois, qui joue un rôle précis dans la société. Ce rôle peut être de nature politique, sociale, économique, religieuse, etc.
Pour mieux comprendre ce qu’est une institution, tu peux regarder la vidéo C’est quoi… une institution?.
Plus de 100 000 entreprises se trouvent sur le territoire de la région métropolitaine de Montréal (RMM). Cette concentration d’entreprises fait en sorte que la métropole génère plus de la moitié des revenus de la province.
Parmi ces entreprises, plusieurs sont québécoises et ont leur siège social à Montréal, comme Bombardier et Hydro-Québec.
Il y a aussi de nombreuses entreprises étrangères qui ont des bureaux à Montréal. C’est le cas du Cirque du Soleil, une ancienne compagnie québécoise. Également, plusieurs compagnies des secteurs de la haute technologie, de la pharmaceutique et de l’aéronautique se trouvent à Montréal.
Source : Siège social du Cirque du Soleil [Photographie], s.a., 2019, (URL). Droits réservés*
Montréal a une grande concentration d’activités et de services. Cette concentration contribue au pouvoir d’attraction de la ville.
Les activités
La métropole de Montréal offre une multitude d’activités culturelles, comme des musées, des spectacles, des expositions et des festivals.
La Grande Bibliothèque, le Cirque du Soleil et l’Orchestre symphonique de Montréal sont des exemples d’institutions culturelles importantes dans la métropole.
La Place des Arts
La Place des Arts administre cinq salles de spectacle où se déroulent de nombreux spectacles de danse, de musique, d’humour, etc.
La salle Wilfrid-Pelletier est l’une des salles de spectacle de la Place des Arts.
Source : Santinovich, Shutterstock.com
Le Festival International de Jazz de Montréal
Le Festival International de Jazz de Montréal est le plus grand festival de jazz de la planète. Durant le déroulement du festival, le Quartier des spectacles accueille quelques centaines de concerts.
Source : Pinkcandy, Shutterstock.com
Les services
Montréal accueille plusieurs grands centres hospitaliers, dont deux mégacentres hospitaliers universitaires : le Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM). La ville abrite aussi plusieurs instituts de santé spécialisés, comme l’Institut de cardiologie de Montréal, l’Hôpital neurologique de Montréal (attaché au CUSM) et le Centre hospitalier universitaire mère-enfant de Sainte-Justine.
Le CHU Sainte-Justine est un centre hospitalier spécialisé pour les enfants, les adolescents et les adolescentes ainsi que les mères. C’est le seul établissement de santé avec cette spécialisation au Québec.
La grande population de la ville explique la nécessité d’avoir de nombreuses institutions d’enseignement. Plusieurs centres de services scolaires qui offrent un enseignement primaire et secondaire sont présents dans la région métropolitaine de Montréal. De plus, la métropole compte au-dessus d’une dizaine d’établissements collégiaux et universitaires tels que le Collège de Rosemont, le cégep du Vieux Montréal, l’Université de Montréal et l’Université McGill.
L’Université du Québec à Montréal (UQAM) est un établissement d’enseignement supérieur public qui offre plus de 300 programmes d’études.
L’UQAM se trouve au centre-ville de Montréal.
Source : UQAM Judith Jasmin [Photographie], s.a., 17 avril 2012, Wikimedia commons, (URL). CC0 1.0
La métropole de Montréal est aussi reconnue dans le domaine des médias. En effet, plusieurs journaux, magazines, maisons d’édition et chaines de télévision et de radio ont leurs bureaux dans la métropole, comme Radio-Canada. De plus, de nombreuses agences de publicité et de communication ainsi que des entreprises de création de jeux vidéos sont établies à Montréal, comme Ubisoft.
Le Groupe TVA inc. est une entreprise de communication québécoise dont le siège social est à Montréal. L’entreprise a des activités dans les secteurs de la télédiffusion, de la production cinématographique et audiovisuelle ainsi que de l’édition. C’est le plus grand réseau privé de télévision de langue française en Amérique du Nord. Par sa filiale TVA Publications, le Groupe TVA gère également plus de 50 magazines. Cela fait donc de lui le plus grand éditeur de magazines de langue française du Québec.
Les quartiers commerciaux
À Montréal, le plus grand quartier commercial se trouve directement dans le centre-ville. En effet, celui-ci est traversé par la rue Sainte-Catherine, longue de 11,2 km. On retrouve sur cette rue plus de 1 200 grands magasins, boutiques et restaurants[8]. C’est aussi sur cette rue qu’on retrouve le Centre Eaton de Montréal, le plus grand centre commercial de la métropole. Il attire autant les habitants et les habitantes de la région métropolitaine de Montréal que les touristes, avec plus de 30 millions de visiteurs chaque année[9].
La rue Sainte-Catherine n’est pas le seul endroit où les habitant(e)s de la métropole vont faire leurs emplettes. Voici deux autres endroits qui attirent plusieurs consommateurs et consommatrices.
Situé au cœur du quartier de la Petite-Italie, le marché Jean-Talon est un des plus grands marchés d’Amérique du Nord. Ouvert été comme hiver, il offre une multitude de produits des fermes locales de fruits et de légumes, mais aussi des boucheries, des boulangeries, des poissonneries, des épiceries, etc. On y retrouve également plusieurs restaurants.
Le Quartier DIX30 est un véritable quartier commercial situé en banlieue de Montréal, plus précisément à Brossard dans la couronne sud. Le DIX30 accueille une panoplie d’activités et de services. On y trouve quelques centaines de boutiques, mais aussi de nombreux restaurants, un cinéma, deux salles de spectacle, deux hôtels, un spa, un centre de surf intérieur et même un skateparc.
Source : Quartier DIX30 [Photographie]. Maheu, M.-E., 9 octobre 2014, Radio-Canada, (URL). Droits réservés*
Les quartiers résidentiels
Les quartiers résidentiels sont dispersés un peu partout dans la métropole. Plusieurs se trouvent sur l’ile de Montréal. En effet, les quartiers avec une forte densité de population situés près du centre-ville ont surtout une fonction résidentielle. Dans ce type de quartier, les habitations sont souvent collées les unes aux autres et on y retrouve plusieurs immeubles à logements. Ce sont des quartiers où il y a une grande concentration de services et un accès au transport en commun.
Le quartier du Plateau-Mont-Royal est le quartier résidentiel le plus peuplé de Montréal. De plus, on y retrouve une grande concentration d’activités et de services, comme des terrasses, des boites de nuit et des bars, en plus de nombreux parcs.
Le quartier d’Outremont est un des quartiers les plus aisés de l’ile de Montréal. Les maisons sont généralement plus grandes que dans d’autres quartiers résidentiels. Étant construit sur une partie du mont Royal, le tiers du quartier est recouvert d’espaces verts avec de nombreuses aires de jeux, d’étangs, de ruisseaux et de sentiers. Avec le théâtre d’Outremont, un parc canin, des patinoires et des piscines extérieures, des jeux d’eau ainsi qu’un aréna, plusieurs familles décident de s’y installer.
Les banlieues
Dans les années 1950, les habitant(e)s commencent à s’éloigner du centre de la ville pour s’installer en banlieue. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. En effet, les gens qui s’installent en banlieue sont souvent à la recherche :
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d’une meilleure qualité de vie;
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d’un endroit où les habitations sont moins couteuses;
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d’un air moins pollué;
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de terrains plus grands;
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de quartiers plus tranquilles.
Les banlieues se sont donc développées sur l’ile de Montréal et l’ile Jésus (Laval) dans un premier temps. Puis, avec l’augmentation de la population, de nouvelles banlieues se sont développées sur les rives nord et sud, qui sont aujourd’hui la couronne nord et la couronne sud de la métropole. Plus de 50 % de la population de la région métropolitaine de Montréal habite à l’extérieur de l’ile de Montréal[34].
La banlieue de Longueuil, située sur la rive sud de l’ile de Montréal, est un endroit très populaire auprès des gens qui désirent s’installer dans la métropole, mais qui cherchent un milieu de vie entre la ville et la campagne. Les maisons y sont généralement plus grandes et moins chères. En effet, environ 65 % des habitants de Longueuil sont propriétaires de leur maison, alors que sur l’ile de Montréal, c’est seulement 37 %[10].
Longueuil est un endroit où l’on peut participer à une foule d’activités extérieures. Cette banlieue compte plus de 200 parcs et espaces verts[11]. Longueuil est également à proximité du parc national du Mont-Saint-Bruno où il est possible de faire du ski et de la randonnée. Le parc national des Îles-de-Boucherville, près de la banlieue, offre la possibilité de faire plusieurs activités aquatiques.
Longueuil est aussi accessible en transport en commun grâce à une ligne de métro et à un train de banlieue.
Source : PatrickLauzon photographe, Shutterstock.com
L’expansion de la métropole autour de l’ile de Montréal nécessite le développement et la prolongation des services publics, comme l’aqueduc, le réseau électrique et le réseau d’égouts. De plus, de nombreuses infrastructures de transport, comme des autoroutes, des ponts, des tunnels, des trains de banlieue, etc., doivent aussi être développées. Cela occasionne quelques problématiques, entre autres pour la protection des territoires agricoles et pour les déplacements dans la métropole.
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L’étalement urbain est l’expansion d’une ville sur un territoire. Lors de l’étalement urbain, la superficie de la ville devient de plus en plus grande.
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Une infrastructure est une construction ou un ensemble de constructions humaines (routes, ponts, bâtiments, aqueducs, etc.) qui permettent d’aménager un territoire.
En 1978, au Québec, le gouvernement dirigé par René Lévesque adopte la Loi sur la protection du territoire agricole dans le but de protéger les terres agricoles, notamment contre l’étalement urbain. La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) est mise sur pied en même temps que l’adoption de cette loi. Cette instance peut autoriser des exceptions pour convertir les terres agricoles en futurs ensembles résidentiels par exemple. Ainsi, malgré cette loi, les terres agricoles du Québec, surtout aux alentours de Montréal, continuent de diminuer en superficie.
Pour en savoir plus sur cet enjeu, consulte l’article Perte des terres agricoles au Québec : « C’est pire qu’avant ».
Les moyens de transport dans la région métropolitaine de Montréal (RMM) sont nombreux. Ils permettent aux habitant(e)s de se déplacer et aux différentes entreprises de faire du commerce avec le reste du monde. Une des particularités de la métropole de Montréal est qu’elle est construite sur les deux rives d’un fleuve et sur deux iles. Le réseau de transport a donc été aménagé avec plus de 40 ponts et tunnels qui relient les rives et les iles entre elles.
| Quelques moyens de transport à Montréal | |
|---|---|
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Le port de Montréal est l’un des plus importants en Amérique du Nord. Il est relié à plus de 140 pays dans le monde et plus de 2 000 navires y passent chaque année[12]. Le port est l’un des plus grands moteurs économiques de la région de Montréal. |
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L’aéroport international Montréal-Trudeau est le plus grand aéroport de la province de Québec et le deuxième en importance au Canada[35]. Plus de 30 compagnies aériennes y effectuent des vols vers des centaines de destinations. |
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La région métropolitaine de Montréal (RMM) a aussi de nombreuses autoroutes réparties partout sur son territoire. Les autoroutes de la RMM forment un ensemble de plus de 1 735 km[13]. |
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Il y a aussi de nombreux chemins de fer dans la métropole qui servent principalement au transport de marchandises par train. Sa position géographique, sur une ile, rend l’aménagement du transport ferroviaire plus difficile puisqu’il faut construire plusieurs ponts. |
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Montréal a développé un important réseau de transport en commun, entre autres avec l’aménagement d’un métro, qui a 4 lignes ainsi que 68 stations[14]. |
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Une autre partie importante du réseau de transport en commun est l’autobus. En effet, la RMM compte plus de 220 trajets et 900 arrêts d’autobus[2]. |
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Les habitant(e)s des banlieues ont accès au transport en commun, entre autres avec les trains de banlieue. Il y a 6 lignes de train de banlieue qui relient plusieurs arrondissements de la région métropolitaine entre eux. |
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Finalement, les pistes cyclables de la région métropolitaine de Montréal sont très bien développées. Le réseau de pistes cyclables de l’ile de Montréal est l’un des plus grands au monde. La ville de Montréal à elle seule possède plus de 889 km de pistes cyclables[15]. |
Pour en apprendre plus sur le transport en commun de l’ile de Montréal, consulte la carte suivante. Il est possible de remarquer que les quartiers près du centre-ville de Montréal ont une concentration plus grande de transport en commun que les quartiers plus éloignés, entre autres grâce aux lignes de métro.
La métropole montréalaise doit relever un défi d’envergure auquel peu de métropoles font face. Au Québec, l’hiver, il tombe une grande quantité de neige. Le déneigement de Montréal constitue donc un défi de taille. Les employés de la ville doivent non seulement déneiger les autoroutes, les ponts et les accès aux tunnels, mais aussi les rues et les trottoirs. De plus, les employés qui déneigent les rues doivent ramasser la neige et aller la porter aux endroits prévus à cet effet dans la ville. Certains quartiers, comme le centre-ville, peuvent être particulièrement difficiles à déneiger, puisque chaque jour, près de 160 000 automobiles y sont stationnées et que plus de 500 000 personnes y circulent[16].
Une des innovations de Montréal pour mieux s’adapter au climat hivernal est l’aménagement d’un réseau de couloirs souterrains appelé RÉSO. C’est le plus grand réseau de couloirs souterrains au monde.
Le RÉSO, qui regroupe 32 km de tunnels, donne accès à plus de 1 600 boutiques, 300 restaurants, 9 hôtels, 8 stations de métro, 5 gares de trains, plusieurs édifices de bureaux, de nombreux pavillons universitaires et même au Centre Bell. Il y a plus de 500 000 personnes qui parcourent ces couloirs tous les jours[2].
Source : RÉSO - Le plus vaste réseau de galeries intérieures du monde [Photographie], Bélanger Branding Design Ltée, octobre 2009, Ville de Montréal, (URL). Droits réservés*
Le parc industriel d’Anjou
Le parc industriel d’Anjou est l’un des quartiers industriels les plus importants de l’est de l’ile, avec environ 130 entreprises[6].
Le parc industriel de l’arrondissement de Saint-Laurent
Le parc industriel de l’arrondissement de Saint-Laurent, situé près du centre-ville sur l’ile de Montréal, est l’un des principaux pôles industriels de la province de Québec. Avec plus de 100 000 employés, il est également le deuxième plus grand bassin d’emploi de la métropole, après le centre-ville. Environ 4 700 entreprises sont installées dans ce quartier industriel, dont plusieurs entreprises spécialisées dans les domaines de l’aérospatiale, des sciences de la vie et des technologies de l’information et des communications[7].
Certains secteurs favorisés ont un revenu médian par ménage beaucoup plus élevé que les quartiers plus défavorisés. Observe les deux tableaux ci-dessous afin de comparer les inégalités du revenu médian par ménage dans certains quartiers favorisés et défavorisés de la métropole.
Quartiers favorisés
| Quartier | Revenu médian |
|---|---|
|
Westmount Nord |
222 037 $ |
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Beaconsfield |
123 392 $ |
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Senneville |
100 587 $ |
Quartiers défavorisés
| Quartier | Revenu médian |
|---|---|
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Parc-Extension |
34 795 $ |
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Côte-des-Neiges |
34 901 $ |
Il existe même de grandes inégalités au sein d’un même quartier, comme c’est le cas pour l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.
En effet, Mont-Royal Est a un revenu médian par ménage de 116 416 $ et Mont-Royal Ouest, de 108 160 $, alors que le celui du Quartier latin est de 30 167 $[5].
Les quartiers industriels
On retrouve aussi plusieurs quartiers industriels dans la métropole de Montréal. Ceux-ci sont caractérisés par une concentration d’industries, d’entrepôts et d’entreprises technologiques.
Le centre-ville de Montréal est un quartier où il y a énormément de services et d’emplois. C’est le seul endroit dans la métropole où l’on trouve des gratte-ciels, certains étant hauts de plus de 50 étages.
Il s’agit également de l’un des quartiers les plus animés de la métropole. Il est traversé par la rue Sainte-Catherine, sur laquelle on retrouve plusieurs commerces, boutiques, restaurants et bars. C’est aussi au centre-ville que se trouve le Quartier des spectacles, avec la Place des Arts, le Musée d’art contemporain et le Musée des beaux-arts.
Ce quartier est l’un des mieux desservis en matière de transport en commun, puisque c’est le point où plusieurs réseaux de transport se rejoignent. En effet, il y a plusieurs stations de métro situées sur les lignes orange, verte et jaune, ainsi que plusieurs arrêts d’autobus.
La RMM, soit la région métropolitaine de Montréal, regroupe cinq agglomérations différentes : Montréal, Longueuil, Laval, la couronne nord et la couronne sud.
L’agglomération de Montréal se trouve sur l’ile de Montréal. Elle est composée de la ville de Montréal, divisée en 19 arrondissements, et de 15 autres villes.
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Une agglomération est un territoire urbain formé d’une ville principale entourée d’autres villes ou municipalités.
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Un arrondissement est une partie administrative d’une région ou d’une ville.
Comme toutes les métropoles du monde, Montréal possède une multitude de quartiers différents. Ceux-ci se distinguent par leurs fonctions et leur emplacement par rapport au centre-ville. Les quartiers les plus près du centre-ville ont souvent une densité de population plus élevée ainsi qu’une plus grande concentration d’activités et de services.
Le centre-ville
Le Village est reconnu comme étant le quartier LGBTQ+ de Montréal. C’est l’un des plus grands au monde en superficie ainsi qu’un des plus festifs et réputés grâce à ses nombreux bars, cafés, restaurants et boites de nuit. Aussi, plusieurs évènements se déroulent dans ce quartier, comme le festival Mtl en Arts et Fierté Montréal. Il y a aussi de nombreuses salles de spectacle, comme le théâtre Le National, le Lion d’Or et l’Olympia.
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Le revenu médian est le revenu central d’une population, c’est-à-dire que la moitié de la population gagne plus que cette somme, alors que l’autre moitié de la population gagne moins.
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Un ménage représente une personne ou un groupe de personnes (colocataires, famille) qui habitent au même endroit.
Les quartiers multiethniques
La population immigrante de Montréal est très nombreuse. Les immigrant(e)s choisissent souvent de s’installer près de gens qui font partie de leur communauté. Ainsi, des communautés haïtienne, française, marocaine, algérienne, chinoise ou encore italienne se sont développées dans la métropole. Ces communautés ethniques finissent par se rassembler dans un quartier. On peut penser, entre autres, au quartier chinois, à la Petite-Italie, au Petit Maghreb et au quartier portugais.
Le Petit Maghreb est un quartier ethnique situé dans le quartier Saint-Michel sur l’ile de Montréal. Il s’agit d’un endroit qui regroupe différents commerces et cafés tenus par des personnes algériennes, tunisiennes et marocaines.
Contrairement aux autres quartiers ethniques, même si le Petit Maghreb regroupe des commerces typiques du Maghreb, les Maghrébins et Maghrébines n’habitent majoritairement pas ce quartier.
Source : Petit Maghreb [Photographie], Robidoux, D.-C., 2016, Ville de Montréal, (URL). Droits réservés*
Les quartiers défavorisés
Il existe d’importantes inégalités dans la répartition des richesses à Montréal. Ce déséquilibre se voit dans les différents quartiers ou arrondissements de la métropole. Certains sont plus aisés, alors que d’autres sont plus défavorisés.
En effet, des endroits comme Montréal-Nord, Saint-Léonard, Saint-Michel, Côte-des-Neiges, Hochelaga et Parc-Extension ont un plus grand nombre d’habitants vivant sous le seuil de faible revenu.
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Le terme défavorisé désigne quelqu’un ou quelque chose qui est désavantagé dans les sphères économique, sociale ou culturelle.
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On parle du seuil de faible revenu (SFR) lorsque le revenu d’une famille est si bas qu’elle dépense une trop grande partie de son salaire sur ses besoins de base (logement, nourriture, habillement).
Dans le quartier de Saint-Michel, 30 % de la population vit avec un faible revenu. Dans l’est du quartier, ce pourcentage augmente à 40 %. À des fins de comparaison, le pourcentage moyen pour Montréal est de 21 % [3].
À Montréal-Nord, c’est 32 % de la population, soit près d’une personne sur trois, qui est en situation de pauvreté. Dans la partie nord-est du quartier, ce pourcentage augmente à 48 %[4], soit presque une personne sur deux.
À l’inverse, certains quartiers et arrondissements sont très aisés. C’est le cas des quartiers comme Westmont, Outremont, Mont-Royal, Senneville, Beaconsfield et Sainte-Thérèse.
Montréal, comme toute autre métropole dans le monde, fait face à plusieurs enjeux. Ces défis sont surtout liés à la nombreuse population qui vit dans la ville.
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La RMM est la région métropolitaine de Montréal, qui regroupe les 82 municipalités qui composent le territoire de la métropole.
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La CMM est la Communauté métropolitaine de Montréal, créée en 2001, qui est une organisation ayant un rôle de planification, de coordination et de financement qui regroupe les 82 municipalités de la RMM.
La cause
L’étalement urbain est un enjeu majeur pour la métropole et est l’une des principales causes du problème des déplacements dans la ville.
Depuis les 20 dernières années, la densité de population de la région métropolitaine de Montréal a diminué de 10 %. L’une des raisons qui explique ce fait est que presque tous les quartiers ayant été construits entre 2001 et 2021 sont des quartiers à faible densité, c’est-à-dire des banlieues[17].
Les banlieues sont très différentes des quartiers plus près du centre-ville. Ce sont des quartiers résidentiels où on retrouve surtout des maisons individuelles qui sont construites plus éloignées les unes des autres et dont les terrains sont plus grands qu’en ville. La densité de population est donc beaucoup plus faible. Ce type de quartier aggrave les problèmes de déplacement et de pollution, puisque 80 % des habitant(e)s utilisent leur voiture pour se rendre au travail ou pour avoir accès à différents services[17].
Une autre cause des problèmes de déplacement et de pollution est que plusieurs personnes habitant à l’extérieur de la CMM travaillent sur le territoire de celle-ci. En effet, plus de 40 % des habitant(e)s d’une trentaine de municipalités autour de la CMM se rendent au travail chaque jour dans la métropole. Environ 94 % de ces individus utilisent leur voiture, ce qui aggrave la congestion routière[18].
Le problème
La grande proportion de gens qui utilisent leur voiture augmente considérablement le problème de congestion routière. Ce problème n’existe pas seulement dans les banlieues. Plus de la moitié des habitant(e)s de la ville de Montréal utilisent la voiture pour se rendre au travail, et ce, malgré la grande concentration de transports en commun[19].
On aurait pu croire qu’avec l’augmentation du télétravail, la circulation serait plus facile. Ce n’est toutefois pas le cas. En effet, il y a eu pratiquement autant de déplacements en 2021 que durant les années précédant la pandémie. On peut constater cela en observant le nombre de passages sur le pont Jacques-Cartier au mois de septembre en 2019 et en 2021. Dans les deux cas, il y a eu plus de 2,5 millions de passages pour un seul mois, et ce, malgré l’augmentation du télétravail en 2021.
De plus, un an après le début de la pandémie, beaucoup moins de gens fréquentent le transport en commun. La Société de transport de Montréal (STM), qui gère le transport en commun de la région de Montréal, remarque une baisse de 44 % dans les déplacements par rapport aux années précédant la pandémie[20].
Les conséquences
Le problème de congestion automobile dans la RMM entraine plusieurs conséquences :
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pertes financières de plus de 4 milliards de dollars chaque année dans le secteur économique à cause du retard dans les livraisons ou des absences au travail[21];
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augmentation du temps de déplacement pour les habitant(e)s de Montréal qui, en moyenne, a représenté plus de 130 heures dans les embouteillages en 2019[22];
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contribution à la pollution de l’atmosphère, puisque le secteur des transports au Québec est celui qui a le plus haut taux d’émission de gaz à effet de serre (GES);
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pression plus grande sur les infrastructures de transport, ce qui fait en sorte que les routes et les ponts se détériorent plus rapidement et nécessitent beaucoup d’investissements pour leur entretien.
Les solutions
Le transport en commun reste la meilleure solution. L’ajout de routes, de ponts ou de viaducs n’est pas une bonne solution à envisager pour le problème lié aux déplacements.
Une étude gouvernementale américaine a été réalisée en 2020 sur le réseau routier de la ville de Jackson au Mississippi. Il s’est agrandi de plus de 60 % entre 1993 et 2017 avec l’ajout de nouvelles routes. Or, malgré une faible augmentation de population d’à peine 9 % durant cette période, le trafic, lui, a augmenté de 317 %, et ce, durant la même période[21]. Autrement dit, même s’il y a plus de routes construites, avec une faible augmentation de la population, il y a tout de même une forte augmentation de la congestion routière.
Le transport en commun permet de réduire le nombre de déplacements individuels sur la route, ce qui réduit durablement le trafic. De plus, dans plusieurs cas, l’utilisation du transport en commun permet de réduire le temps de déplacement.
Dans le cas de la région métropolitaine de Montréal, si 3 % des gens utilisaient le transport en commun au lieu de leur voiture, les couts liés à la congestion routière seraient réduits de 60 millions de dollars et ceux liés à la pollution atmosphérique, de 6 millions de dollars[21]. C’est pour cela que la métropole de Montréal prévoit agrandir son réseau de transport en commun avec le Réseau express métropolitain (REM). Le REM est un métro entièrement électrique, automatisé et de surface. Il permettra non seulement un deuxième accès en métro vers la couronne sud, mais aussi un premier accès vers la couronne nord.
Source : Carte du réseau express métropolitain (REM) [Photographie], Réseau express métropolitain, 2022, (URL). Droits réservés*
La cause
Comme toute grande métropole, Montréal doit gérer les déchets produits par sa population. Les Montréalais et les Montréalaises produisent chacun environ 465 kg de déchets chaque année[23]. De ces déchets, près de 50 % sont envoyés au dépotoir, dont plusieurs matières qui auraient pu être recyclées et compostées, puisque le tri des déchets est mal fait par les entreprises et les habitant(e)s [24]. Selon le coordonnateur à la communication du Complexe Enviro Connexions, près de 70 % de ce qui est transporté au dépotoir de Terrebonne aurait dû se retrouver dans un bac de recyclage ou de compostage[25].
Le problème
La région métropolitaine de Montréal produit une énorme quantité de déchets. Le Complexe Enviro Connexions de Terrebonne, le seul site d’enfouissement de la région de Montréal, reçoit 47 % des matières résiduelles de la métropole. C’est ainsi plus de 3 500 tonnes de matières résiduelles qui y sont enfouies tous les jours[25]. Avec la grande quantité de déchets envoyés au dépotoir quotidiennement, ce dernier se remplit très rapidement.
Le reste des déchets de la RMM est envoyé dans différents sites à l’extérieur de la région.
Les conséquences
La grande production de déchets dans la RMM engendre plusieurs conséquences :
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le Complexe Enviro Connexions de Terrebonne fermera ses portes en 2029 puisqu’il aura atteint sa pleine capacité;
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l’envoi de la totalité des déchets de la métropole à l’extérieur de celle-ci engendre des couts de transport beaucoup trop élevés.
Les solutions
Malgré le fait que Montréal possède déjà un système de collecte de matières recyclables et de déchets organiques (compost), la métropole doit repenser son système, puisqu’il n’est pas assez efficace. Montréal doit donc diminuer son nombre de déchets produits.
Dans le but de régler ce problème, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a mis sur pied le Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles. Les deux objectifs principaux de ce plan sont l’autonomie régionale (ne pas envoyer ses déchets à l’extérieur de la région) et le zéro déchet. Ainsi, la CMM ne veut pas envoyer ses déchets dans d’autres régions ni ouvrir un nouveau site d’enfouissement. Elle vise plutôt la diminution de la quantité de déchets produits.
Voici quelques exemples de solutions avancées dans le plan :
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atteindre un taux de 70 % de recyclage des matières recyclables d’ici 2020 (l’objectif n’a pas été atteint);
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atteindre un taux de 60 % de recyclage des matières organiques d’ici 2025;
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moderniser les centres de tri;
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moderniser le système de la consigne (bouteilles et canettes).
Les règlements concernant l’utilisation de produits en plastique à usage unique (paille, verre, sac) vont aider à atteindre ces objectifs, puisqu’il y a plus de 15 000 tonnes de plastique à usage unique qui sont jetées chaque année dans la métropole. La Ville de Montréal souhaite bannir plusieurs produits en plastique à usage unique d’ici le 1er mars 2023, comme les pailles, les verres, etc. Les sacs de plastique pour leur part seront éliminés à compter du 1er septembre 2022[26].
Différents règlements seront aussi mis en place afin de réduire le gaspillage alimentaire. Les chaines d’alimentation, comme les épiceries, seront incitées à faire des partenariats avec les banques alimentaires. La Ville pourrait même éventuellement interdire aux restaurants et aux épiceries de jeter à la poubelle des produits encore comestibles.
Le logement à Montréal est un enjeu de taille, qui se divise en trois sous-enjeux différents. Chacun de ces sous-enjeux a des causes, des conséquences et des solutions qui lui sont propres.
La rareté des logements abordables
La cause
Montréal, comme toutes les métropoles du monde, vit des problématiques par rapport au logement. Ce problème est causé, entre autres, par le fait qu’entre 2015 et 2020, le prix moyen d’un appartement dans la région métropolitaine a augmenté de 20 %. En effet, comme il y a de moins en moins de logements disponibles à la location, le prix des loyers augmente. Ainsi, un appartement de deux chambres est passé d’environ 760 $ par mois à plus de 915 $[27].
Il y a une énorme différence de prix entre les logements déjà loués et ceux qui sont inoccupés et prêts à accueillir de nouveaux locataires. Le prix des logements inoccupés est passé de 910 $ à 1 198 $ entre l’automne 2019 et l’automne 2020. C’est une hausse de 30 % qui peut avoir des conséquences importantes sur le budget des habitant(e)s qui cherchent un logement[28].
Le problème
Le problème est que même s’il y a des logements disponibles dans la métropole, ils sont trop chers, donc demeurent inaccessibles pour plusieurs locataires, surtout pour ceux ayant un faible revenu. Il y a 213 000 ménages locataires à faible revenu dans la RMM, ce qui correspond environ au tiers de tous les ménages qui sont locataires dans la région[28].
Les conséquences
L’augmentation rapide du prix des logements a des conséquences très graves sur certaines personnes. En effet, plusieurs habitant(e)s se retrouvent à utiliser une trop grande partie de leur revenu pour leur loyer. Ces habitant(e)s s’appauvrissent de plus en plus et doivent parfois couper dans d’autres besoins essentiels comme l’alimentation, l’éducation, le transport, l’habillement, etc. Il arrive que certains locataires soient évincés, donc expulsés de leur logement, puisqu’ils sont dans l’incapacité de payer leur loyer.
Certains propriétaires font aussi pression sur leurs locataires pour que ceux-ci quittent leur logement, en disant qu’ils veulent y faire des rénovations majeures. Or, c’est plutôt une excuse afin de relouer le logement plus cher. C’est ce qu’on appelle des rénovictions[29].
Dans les cas d’éviction, certaines personnes risquent de se retrouver en situation d’itinérance. D’ailleurs, il y a actuellement plus de 30 000 personnes itinérantes à Montréal[30].
L’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) est une organisation qui aide les gens à faible revenu qui n’ont pas de logement ou qui sont sur le point de ne plus en avoir. Il accompagne ces personnes dans leur recherche de logement et il en héberge certaines qui n’ont pas d’endroit où vivre.
En 2021, il y avait 193 familles qui étaient en situation de précarité à Montréal et il y en a encore plus depuis le 1er juillet 2022 (journée de déménagement et de fin des baux). Presque 50 familles sont encore logées d’urgence par l’organisation[30].
La précarité désigne quelque chose qui est instable ou incertain.
Les solutions
Afin de contrer le problème de disponibilité des logements abordables, il est pertinent de construire plus de logements sociaux et communautaires. De plus, il est prouvé qu’investir dans ce type de logement permet d’économiser dans d’autres secteurs comme les soins de santé et les services sociaux.
Une autre solution pourrait être de mieux encadrer le marché du logement avec différentes mesures pour empêcher les augmentations abusives des loyers et les évictions (comme les rénovictions).
La pénurie de logements sociaux
Les logements sociaux peuvent être une solution à la rareté de logements abordables. En effet, un logement social est construit spécifiquement pour des gens à faible revenu.
Il y a toutefois également des enjeux liés aux logements sociaux de la RMM.
La cause
La faible disponibilité des logements sociaux s’explique par le fait qu’il y en a très peu qui sont construits. En effet, de tous les nouveaux logements de location construits entre 2017 et 2020, seulement 5,1 % sont des logements sociaux.
Le problème
Le nombre de logements sociaux est trop faible par rapport au nombre de personnes qui en ont besoin. Les gens ou familles à faible revenu qui ne sont pas capables de se trouver un logement abordable se tournent vers les logements sociaux ou communautaires. Toutefois, il n’y en a pas assez dans la région de Montréal pour combler les besoins.
Ce problème se combine avec le fait que plusieurs logements sociaux sont insalubres. Selon la mairesse de la Ville de Montréal, Valérie Plante, en 2019, il y avait des centaines de logements sociaux insalubres, donc inhabitables parce qu’ils n’ont pas été entretenus[31].
Les conséquences
Le manque de logements sociaux force les ménages à faible revenu à se trouver un autre logement. Ces ménages doivent payer des logements beaucoup trop cher par rapport à leurs revenus. Parfois, certaines personnes n’ont pas les moyens de se payer un autre type de logement et peuvent se retrouver en situation d’itinérance.
La solution
Pour contrer la pénurie des logements sociaux, il y a trois solutions principales :
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construire plus de logements sociaux et communautaires;
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obliger un nombre minimum de logements sociaux dans les nouvelles constructions d’immeubles à logements;
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rénover les logements sociaux qui existent déjà, mais qui sont en mauvais état.
L’insalubrité des logements
La cause
L’insalubrité des logements peut être causée par plusieurs facteurs, dont un manque d’entretien et de réparations.
Le problème
La métropole est aussi victime de problèmes logements insalubres. Selon Maxime Roy, porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, c’est le tiers des locataires à Montréal qui vivent avec des problèmes d’insalubrité[32].
La conséquence
Les logements insalubres ont aussi d’énormes conséquences sur la santé des locataires. Un logement infesté de vermine, comme des coquerelles, nuit grandement à la santé et au bienêtre de ses habitant(e)s. Aussi, un logement mal isolé en hiver ou un logement qui présente des dangers, comme un balcon instable, peuvent avoir plusieurs conséquences négatives sur les locataires.
Dans le cas des logements sociaux qui sont insalubres, ceux-ci restent vides. Ainsi, le problème de la rareté des logements sociaux ne fait qu’augmenter.
La solution
Afin de lutter contre l’insalubrité, Montréal mettra en place en 2023 une nouvelle certification qui devra être renouvelée tous les cinq ans. Elle vise environ 250 000 logements, soit les immeubles de huit logements et plus. Afin d’obtenir leur certification, les propriétaires devront prouver à l’aide d’une inspection qu’aucun de leurs logements n’est insalubre ou ne pose des enjeux par rapport à la sécurité. Ils devront aussi déclarer le prix du loyer de tous les logements au moment d’obtenir la certification[33].
Pour avoir accès au reste du module, tu peux consulter les pages suivantes.
1. Ministère des Transports. (2022). Région métropolitaine de Montréal. Gouvernement du Québec. https://www.transports.gouv.qc.ca/fr/ministere/organisation/organisation-territoriale/cmm/Pages/region-metropolitaine.aspx
2. Fontaine, V., Ouimet, K., Paiement-Paradis, G., Parent, A. et Lavoie, R. (2019). Complètement GÉO! Les métropoles - 1er cycle du secondaire [Cahier d’activités]. Chenelière Éducation.
3. Centraide. (2020). Montréal — Villeray, Saint-Michel et Parc-Extension 2019-2020. https://www.centraide-mtl.org/wp-content/uploads/2021/01/Portrait-Montreal-Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension-2019-2020.pdf
4. Centraide. (2020). Montréal — Montréal-Nord 2019-2020. https://www.centraide-mtl.org/wp-content/uploads/2021/01/Portrait-Montreal-Nord-2017-2018.pdf
5. Nardi, C. et Rousseau, A. (2017, 16 septembre). Où habitent les ménages les mieux payés au Québec? Le Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2017/09/16/ou-habitent-les-menages-les-mieux-payes-au-quebec
6. Parcs industriels du Canada. (2017, 1er novembre). Parc industriel d’Anjou. https://parcsindustrielscanada.com/parcs/316
7. Parcs industriels du Canada. (2020, 25 aout). Zone industrielle de Saint-Laurent. https://parcsindustrielscanada.com/parcs/405
8. Tourisme Montréal. (s.d.). Rue Sainte-Catherine. https://www.mtl.org/fr/quoi-faire/patrimoine-et-architecture/rue-sainte-catherine
9. Tourisme Montréal. (s.d.). Centre Eaton de Montréal. https://www.mtl.org/fr/quoi-faire/shopping/le-centre-eaton-de-montreal
10. Picard, G. (2018, 12 mai). Le Québec continue d’avoir un taux de propriété plus faible que le reste du Canada. Le Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2018/05/12/le-quebec-continue-davoir-un-taux-de-propriete-plus-faible-que-le-reste-du-canada
11. Ville de Longueuil. (s.d.). Parcs et espaces verts. https://longueuil.quebec/fr/services/parcs-et-espaces-verts
12. Port de Montréal. (s.d.). Statistiques. https://www.port-montreal.com/fr/le-port-de-montreal/le-port/en-bref/statistiques
13. Ministère des Transports.(s.d.). Région métropolitaine de Montréal. Gouvernement du Québec. https://www.transports.gouv.qc.ca/fr/ministere/organisation/organisation-territoriale/cmm/Pages/region-metropolitaine.aspx
14. Tremblay, M.-È., Rocha, R., Salcido, S., Julien, M. et Guimaraes, A. (s.d.). Les 68 stations de métro de Montréal vues autrement. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2016/9/metro-montreal-68-stations-analyse/index.html#
15. Ville de Montréal. (2022, 21 janvier). Vélo et pistes cyclables. https://montreal.ca/sujets/velo-et-pistes-cyclables
16. Bergevin, R., Charette, J. et Méthé, M. (2014). GÉO à la carte - Territoire urbain : Métropole - 1er cycle du secondaire [Cahier d’activités]. CEC.
17. Shiab, N. et Bouchard, I. (2022, 7 mars). On a utilisé une intelligence artificielle pour mesurer l’étalement urbain au Canada. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/info/2022/03/etalement-urbain-densite-population-villes-transport-commun-changements-climatiques/
18. Corriveau, J. (2020, 7 janvier). L’étalement urbain se poursuit dans la grande région de Montréal. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/politique/montreal/570293/cmm-l-etalement-urbain-se-poursuit
19. Ville de Montréal. (s.d.). Déplacements domicile - travail. https://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=6897,67889698&_dad=portal&_schema=PORTAL
20. Leduc, L. (2021, 19 octobre). Les gros bouchons sont de retour. La Presse. https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-10-19/les-gros-bouchons-sont-de-retour.php
21. CDPQ Infra. (2021, 24 septembre). La congestion routière. https://www.cdpqinfra.com/fr/actualites/articles/comment-la-congestion-routiere-nous-affecte-t-elle
22. Pelletier, G. (2020, 20 novembre). Plus de 130 heures perdues dans les embouteillages à Montréal en 2019. TVA Nouvelles. https://www.tvanouvelles.ca/2020/11/20/plus-de-130-heures-perdues-dans-les-embouteillages-a-montreal-en-2019
23. Corriveau, J. (2019, 18 octobre). Montréal veut réduire de 85 % ses déchets. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/politique/montreal/565082/montreal-vise-une-reduction-de-85-des-dechets-destines-aux-depotoirs
24. Goudreault, Z. (2021, 21 aout). Le s déchets pèsent plus lourd depuis la pandémie. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/societe/626553/montreal-la-pandemie-a-fait-croitre-les-dechets-residentiels
25. Léveillé, J.-T. (2019, 6 juillet). La plus grosse poubelle du Québec bientôt pleine. La Presse. https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2019-07-06/la-plus-grosse-poubelle-du-quebec-bientot-pleine
26. Goudreault, Z. (2021, 19 aout). Montréal promet d’interdire plusieurs objets en plastique à usage unique d’ici 2023. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/politique/montreal/625752/montreal-promet-d-interdire-plusieurs-plastiques-a-usage-unique-d-ici-2023?utm_source=recirculation&utm_medium=hyperlien&utm_campaign=corps_texte
27. Talbot, D. (2022, 3 février). « Nous vivons une crise du logement dans la province ». TVA Nouvelles. https://www.tvanouvelles.ca/2022/02/03/nous-vivons-une-crise-du-logement-dans-la-province
28. Communauté métropolitaine de Montréal. (s.d.). Crise du logement social et abordable. https://cmm.qc.ca/grands-enjeux/crise-du-logement-social-et-abordable/
29. Legault, J. (2021, 30 juin). Rénovictions, le cauchemar de perdre son chez soi. Le Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2021/06/30/renovictions-le-cauchemar-de-perdre-son-chez-soi
30. Thériault, J.-F. (2021, 30 juillet). Presque à la rue, un Montréalais raconte comment il vit la crise du logement. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1812842/eviction-itinerance-sauvetage-logement-office-habitation
31. Carrier-Plante, C. (2019, 22 juillet). Côte-des-Neiges : des HLM insalubres et oubliés. La Presse. https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2019-07-22/cote-des-neiges-des-hlm-insalubres-et-oublies#
32. Meloche-Holubowski, M. (2020, 6 février). Logements insalubres : les propriétaires fautifs n’ont rien qu’à bien se tenir. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1507743/salubrite-insalubrite-logement-montreal-inspections-donnees
33. Goudreault, Z. (2022, 15 février). Montréal serre la vis à des propriétaires d’immeubles. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/societe/674835/montreal-devoile-sa-certification-pour-rendre-les-proprietaires-responsables
34. Bergevin, R., Charette, J. et Méthé, M. (2014). GÉO à la carte - Territoire urbain : Métropole - 1er cycle du secondaire [Cahier d’activités]. CEC.
35. Données mondiales. (s.d.). Les 30 plus grands aéroports et compagnies aériennes au Canada. https://www.donneesmondiales.com/amerique/canada/aeroports.php
36. Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. (mai 2016). Actes du Colloque international sur la mesure des produits culturels numériques. Institut de statistique de l’UNESCO. https://api.patrimoinevivant.qc.ca/content/uploads/2021/01/actes_du_colloque_international_sur_la_mesure_des_produits_culturels_numeriques.pdf
Source des données pour la carte Le réseau de transport en commun de Montréal
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Société de transport de Montréal. (2022, 27 mai). Données ouvertes. https://www.stm.info/fr/a-propos/developpeurs
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Partenariat Données Québec. (2021, 9 décembre). Lignes de train. Gouvernement du Québec. https://www.donneesquebec.ca/recherche/dataset/lignes-de-train