Lorsque le complément direct du verbe (CD) est le pronom neutre le (l’), le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir est invariable.
Le pronom le (l’) est neutre lorsqu’il reprend une phrase, une phrase subordonnée, une partie de texte ou une idée sous-entendue. Il équivaut alors à cela. S’il reprend plutôt un groupe nominal (GN), les règles générales d’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’appliquent.
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J’aime que tu sois aussi ouverte d’esprit. Je te l’ai souvent dit.
Dans cet exemple, le complément direct du verbe ai dit est le pronom l’. Puisqu’il reprend la phrase précédente en entier et qu’il équivaut à cela, il s’agit d’un pronom neutre. Le participe passé dit est alors invariable. -
Quand on t’a confirmé qu’il s’agissait d’une excellente idée, l’as-tu réellement cru?
Dans cette phrase, le complément direct du verbe as cru est le pronom l’. Puisqu’il reprend la subordonnée complétive qu’il s’agissait d’une excellente idée et qu’il équivaut à cela, il s’agit d’un pronom neutre. Le participe passé cru est alors invariable. -
L’avez-vous imaginée ensemble, cette histoire?
Dans cette phrase, le complément direct (CD) du verbe avez imaginée est le pronom L’. Puisqu’il reprend le groupe nominal cette histoire, les règles générales d’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’appliquent. Ainsi, comme le CD est placé avant le verbe, le participe passé imaginée s’accorde en genre et en nombre avec ce dernier (féminin, singulier).
Lorsque le complément direct du verbe (CD) est le pronom en, le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir est invariable.
Si le pronom en n’est pas le complément direct du verbe, les règles générales d’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’appliquent.
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Des compliments sur ma nouvelle coupe de cheveux, il ne m’en a jamais fait.
Dans cette phrase, le complément direct du verbe a fait est le pronom en, qui reprend le groupe nominal Des compliments sur ma nouvelle coupe de cheveux. Ainsi, le participe passé fait est invariable. -
Joachim en a trop souvent entendu, des mensonges.
Dans cette phrase, le complément direct du verbe a entendu est le pronom en, qui reprend le groupe nominal des mensonges. Ainsi, le participe passé entendu est invariable. -
Tes élèves ont été si attentifs aujourd’hui! J’espère que tu les en as félicités.
Dans cet exemple, le pronom en occupe la fonction de complément indirect du verbe (CI). Ainsi, les règles générales d’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’appliquent. Puisque le complément direct du verbe a félicités est le pronom les, qui reprend le groupe nominal Tes élèves, et qu’il est placé avant le verbe, le participe passé félicités s’accorde en genre et en nombre avec ce pronom (masculin, pluriel).
Plusieurs ouvrages de référence précisent que l’accord avec le pronom en occupant la fonction de complément direct du verbe peut aussi être fait dans l’usage.
Ex. :
Des friandises, j’en ai dévoré hier soir. (Phrase correcte)
Des friandises, j’en ai dévorées hier soir. (Phrase correcte)
Lorsque les verbes comme peser, valoir, couter, courir, mesurer, etc. sont utilisés au sens propre, ils expriment une valeur ou une mesure (prix, durée, poids, distance) et sont intransitifs. Ils n’ont donc pas de complément direct (CD) et leur participe passé est invariable.
Toutefois, si ces verbes sont utilisés au sens figuré et qu’ils sont construits avec un complément direct (CD), les règles générales d’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’appliquent.
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Les cent dollars que ces chaussures t’ont couté, les as-tu vraiment bien investis?
Dans cette phrase, le verbe couter est utilisé au sens propre. Il exprime donc une valeur (prix) et est intransitif. Le participe passé couté est alors invariable. -
Les efforts que cet entrainement a coutés à cette athlète olympique ont été récompensés.
Dans cette phrase, le verbe couter est utilisé au sens figuré. Il est donc construit avec un complément direct (CD), le pronom que (dont l'antécédent est le nom efforts). Le participe passé coutés s’accorde avec ce pronom (masculin, pluriel), puisque ce dernier est placé avant le verbe. -
Les quinze années qu’a vécu ce chat ont été les jours les plus heureux de ma vie.
Dans cette phrase, le verbe vivre est utilisé au sens propre. Il exprime donc une mesure (durée) et est intransitif. Le participe passé vécu est alors invariable. -
Toutes les mésaventures qu’a vécues ce personnage historique le rendent légendaire.
Dans cette phrase, le verbe vivre est utilisé au sens figuré. Il est donc construit avec un complément direct (CD), le pronom qu’ (dont l'antécédent est le nom mésaventures). Le participe passé vécues s’accorde avec ce pronom (féminin, pluriel), puisque ce dernier est placé avant le verbe.