La Révolution tranquille représente une période de l’histoire québécoise marquée par des changements majeurs et de nombreuses réformes. On considère que la Révolution tranquille s’est principalement déroulée pendant les années 1960. Le gouvernement de Jean Lesage, entre 1960 et 1966, a amorcé ce mouvement de transformation. Après des années marquées par le conservatisme social, notamment sous le gouvernement Duplessis, le Québec aspire à plus de modernité.

Source : Jean Lesage [Photographie], Gaby, vers 1960, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, (URL). Droits réservés[1]*
La Révolution tranquille a permis d’adresser des enjeux urgents à l’époque, mais est avant tout le produit d’une nouvelle façon de penser. Après des années de conservatisme, une nouvelle génération voulait moderniser le Québec et rompre avec le passé dominé par l’Église et les élites anglophones. Les personnes croyaient que l’État, fort et efficace, pouvait transformer la société et l’économie. Un fort nationalisme québécois les poussait aussi à vouloir que les Canadiens français prennent le contrôle de leur destin. L’intervention de l’État était donc une façon de bâtir une société plus autonome et d’affirmer une identité québécoise moderne.
L'expression Révolution tranquille aurait été utilisée pour la première fois par un journaliste anonyme du Globe and mail pour désigner la suite de changements rapides vécus au Québec après l'élection de Jean Lesage. Les articles de ce journal étant rédigés en anglais, l'expression originale était Quiet revolution.
Des luttes sociales aux États-Unis et en France influencent le changement des mentalités au Québec dans les années 1960, puisqu’elles défendent l’importance des valeurs d’égalité et de solidarité. À cette époque, Jean Lesage, qui désire moderniser le Québec, fait la promotion de ces mêmes valeurs. C’est dans cet esprit que le gouvernement québécois encourage la mise en place de nouvelles mesures sociales et intervient dans l’économie de la province. De nombreuses responsabilités sont retirées à l’Église catholique pour être confiées à l’État.
Dans les mêmes années, les femmes s’affirment davantage et s’engagent dans des luttes pour la reconnaissance de leurs droits.

Cette fédération a été créée en 1966. Elle milite pour l’égalité des sexes et la défense des droits des femmes au Québec.
Source : Fédération des femmes du Québec (FFQ) [Photographie], Paul Henri Talbot, 1966, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, (URL). Droits réservés[2]*
Les grands changements sociaux de l’époque se traduisent aussi par une effervescence socioculturelle remarquable. Sur les plans social et politique, les Québécois développent un fort sentiment d’attachement national. Ce nationalisme québécois fait naitre le désir d’indépendance du Québec.
Pour en savoir plus sur la Révolution tranquille et le nationalisme québécois, consulter les fiches suivantes :
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Gaby. (vers 1960). Jean Lesage [Photographie]. Bibliothèque et Archives nationales du Québec. (URL).*
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Paul Henri Talbot. (1966). Fédération des femmes du Québec (FFQ) [Photographie]. Bibliothèque et Archives nationales du Québec. (URL).*
*Extrait employé par Alloprof conformément à la Loi sur le droit d’auteur dans le cadre d’une utilisation équitable aux fins d’éducation [https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/c-42/page-9.html].