Le territoire touristique du Québec - Les Îles-de-la-Madeleine

Les Îles-de-la-Madeleine forment un archipel de 12 iles dans le golfe du Saint-Laurent. Plusieurs sont rattachées entre elles par des dunes ou des ponts. Elles couvrent un territoire de 202 km^2[1] et elles sont situées à environ 200 km au sud-est des côtes de la Gaspésie. Il est possible de s’y rendre par avion ou en prenant un traversier.

Ces iles font partie de la région touristique des Îles-de-la-Madeleine.

La région des Îles-de-la-Madeleine est une destination touristique très populaire au Québec. En 2019, elle a accueilli 63 250 touristes durant l’été^[2]. Les nombreux paysages impressionnants et les 300 km de plage autour des iles attirent plusieurs personnes qui souhaitent faire du tourisme de plage, de l’écotourisme ou du tourisme d’aventure^[3].

La région des Îles-de-la-Madeleine a la particularité d’avoir des plages relativement venteuses, ce qui permet la pratique de différentes activités comme la planche à voile, la planche volante (kitesurf) ou des excursions en voilier. La mer offre aussi la possibilité de faire du kayak, du canot et de la plongée sous-marine.

Plusieurs sentiers forestiers permettent de faire des randonnées pédestres ou équestres, et aussi du vélo.

Le tourisme représente le deuxième secteur économique en importance dans la région. Il y a donc plusieurs infrastructures aménagées afin d’accueillir les touristes tout au long de l’année.

Plusieurs aménagements ont dû être construits afin que les touristes puissent avoir facilement accès aux iles. Le traversier a augmenté sa capacité de transport, puisque 80 % des touristes arrivaient de cette manière^[3]. Le port de Cap-aux-Meules a aussi été aménagé afin d’accueillir des bateaux de croisières. Les iles sont aussi accessibles par avion, puisqu’il y a un aéroport à Havre-aux-Maisons. Une seule route relie les iles, la route 199, et les touristes peuvent s’y déplacer :

• en voiture,

• en autobus touristique,

• en transport en commun,

• en vélo,

• etc.

L’archipel offre plusieurs options d’hébergement. Il existe quelques hôtels, mais les gites, les auberges, les chalets et le camping restent les choix les plus populaires chez les touristes. Les Îles-de-la-Madeleine possèdent aussi un grand nombre de restaurants, qui mettent de l’avant les produits de la mer et du terroir.

Plusieurs aménagements sont construits afin de mettre en valeur les paysages et les attraits de l’archipel, comme :

• des passerelles,

• des sentiers forestiers,

• des sentiers balisés sur les dunes,

• des campings,

• des installations de location d’équipement (vélo, plongée, activités aquatiques),

• etc.

Différents circuits touristiques sont organisés dans le but de mettre en valeur les activités offertes.

La présence de plusieurs touristes sur le territoire des Îles-de-la-Madeleine rend la gestion de l’eau potable et des déchets plus difficile.

Elle a aussi un impact sur les écosystèmes souvent fragiles de l’archipel. Ceux-ci se dégradent rapidement s’ils sont trop fréquentés. Alors, différentes mesures ont été mises en place pour prévenir, ou au moins ralentir, cette dégradation comme :

• l’interdiction de circuler hors des sentiers balisés du printemps à l’automne;

• l’interdiction d’utiliser des véhicules motorisés sur certaines plages durant la même période.

Une autre menace pour les Îles-de-la-Madeleine est l’érosion des berges (ou rives). En effet, d’année en année, une partie du territoire est emportée par la mer. Des infrastructures comme des bâtiments et des routes deviennent alors à risque, puisque le terrain sur lequel elles sont situées disparait.

Une des causes derrière cette érosion est le manque de protection des côtes durant l’hiver. Par le passé, l’archipel était entouré de glace l’hiver, ce qui protégeait les côtes. De nos jours, il n’y a presque plus de glace pour jouer ce rôle. Une autre cause est l’augmentation du niveau de la mer. Plus le niveau d’eau est élevé, plus l’érosion est étendue.

Certaines mesures de protection sont mises en place pour tenter de protéger les côtes des Îles-de-la-Madeleine. L’une de ces mesures consiste à ajouter des galets (ou cailloux) sur les plages. Les galets forment une barrière de protection, qui aide à préserver les falaises et les rives.

Les Îles-de-la-Madeleine font face à une crise du logement. Le peu de logements disponibles et le prix élevé des maisons font qu’il peut être très difficile pour les résidents et résidentes de se loger sur l’archipel. Le tourisme aggrave cette situation, puisque plusieurs logements sont réservés pour les touristes. Cela augmente aussi la problématique de la pénurie de travailleurs et travailleuses. En effet, même si certaines personnes aimeraient venir travailler dans la région, ils ont trop de difficulté à trouver des logements abordables. 

La pénurie d’appartements

Le nombre d’appartements est très limité aux Îles-de-la-Madeleine. Le marché immobilier est composé à 85 % par des maisons unifamiliales^[12]. De plus, plusieurs logements sont utilisés durant la saison touristique pour loger les touristes. Ainsi, les résident(e)s doivent parfois quitter leur appartement plusieurs mois durant l’été.

On appelle cela de « l’itinérance cachée ». Les habitant(e)s se retrouvent souvent à devoir camper dehors ou à devoir vivre dans leur voiture ou une roulotte durant l’été. Cela peut être particulièrement difficile pour les familles. Les gens se sentent souvent obligés d’accepter ces conditions, puisqu’il y a très peu de logements disponibles.

La hausse du cout des maisons

Les Îles-de-la-Madeleine connaissent une hausse des prix des maisons et des terrains depuis quelques années. La construction de chalets dédiés aux touristes ou l’achat de maisons secondaires par des gens de l’extérieur des iles entrainent une hausse de la valeur des maisons. Au fil du temps, les résident(e)s pourraient devoir quitter l’archipel puisqu'ils et elles ne pourront pas y trouver un endroit où loger.

En 2021, 82 nouvelles maisons ont été construites sur l’archipel, et près de 500 nouvelles maisons pourraient être construites d’ici 2031^[13]. Cela entraine toutefois un autre enjeu, soit celui de l’espace. En effet, sur un archipel d’environ 200 km², l’espace est limité, et ces nouvelles constructions doivent se faire de manière durable, c’est-à-dire en protégeant les nombreux paysages, les écosystèmes fragiles et les terres agricoles.

Quelques solutions sont mises en place afin de régler ces problématiques :

• Entre 2020 et 2022, la municipalité a investi plus d’un million de dollars dans la création de logements^[12];

• Les Îles-de-la-Madeleine ont aussi interdit la conversion de résidences secondaires en hébergements touristiques (comme le faisait Airbnb);

• En 2022, un gel de construction de maisons dans les zones forestières et agricoles a été mis en place afin de réfléchir à une manière d’assurer le développement durable des iles.

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