La formation du régime fédéral canadien

• La rébellion des Patriotes de 1837-1838 est un échec.

• Le Parlement britannique envoie lord Durham évaluer la situation dans les colonies afin de produire un rapport qui permettra au Parlement de prendre des décisions pour le futur de la colonie.

• Le mot Province est utilisé dans deux contextes différents dans les vidéos suivantes et ne signifie pas la même chose selon le contexte.

• Le Canada-Uni et la Province du Canada sont deux termes utilisés pour nommer le même lieu.

De l’Acte d’Union à la mise en place de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique

L’Acte d’Union est mis en place en 1840 à la suite des recommandations de lord Durham.

Quelques années après la mise en place de l’Acte d’Union, les Réformistes, menés par Baldwin et La Fontaine, réussissent à mettre en place la responsabilité ministérielle. Désormais, le Conseil exécutif est formé d’élus de la Chambre d’assemblée.

L’instabilité ministérielle combinée à d’autres facteurs comme la protection du territoire face aux menaces externes et la fin du Traité de réciprocité avec les États-Unis sont des causes de la future union. Une coalition se forme entre des partis politiques du Canada-Uni afin de discuter d’une possible union fédérale qui réunirait différentes colonies britanniques de l’Amérique du Nord. Des conférences s’ensuivent dans le but de discuter du projet d’union fédérale. Les discussions se tiennent sans les peuples autochtones du territoire qui n’ont ainsi aucun mot à dire sur une future union. L’Acte de l’Amérique du Nord britannique est adopté en 1867. C’est la création du Dominion du Canada. 

De l’adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique à 1896

Le Dominion du Canada, en 1867, est composé de quatre provinces : Québec, Ontario, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick. D’autres provinces s’ajoutent à ces dernières au fil des années, dont le Manitoba en 1870.

Une nouvelle structure politique à deux paliers (fédéral et provincial) est mise en place.

Les peuples autochtones, de leur côté, sont soumis à la Loi sur les Indiens qui est mise en place par le gouvernement fédéral en 1876. Le but de cette loi est d’assimiler les peuples autochtones. À partir de ce moment, les membres des Premières Nations sont alors regroupés dans des réserves afin, entre autres, de laisser le territoire libre pour la colonisation. De plus, c’est avec cette loi que les pensionnats autochtones voient le jour. Ces institutions ont pour but d’assimiler les jeunes Autochtones. Les méthodes utilisées pour atteindre ce but consistent à interdire que les jeunes utilisent leurs repères, comme leur langue ou leurs croyances. Il leur est aussi interdit de contacter les membres de leur famille. De plus, plusieurs jeunes Autochtones vivent des abus physiques et sexuels dans ces lieux.

La première phase d’industrialisation

La période allant de 1840 à 1867 est marquée par la première phase industrielle. Celle-ci entraine le déplacement des populations vers les centres urbains puisqu’une partie de la population des campagnes veut trouver un emploi en ville dans les nouvelles industries. Les entreprises profitent de la grande quantité de main-d’œuvre afin de faire fonctionner leurs manufactures. Toutefois, elles n’offrent pas de bonnes conditions de travail, ce qui rend le niveau de vie des ouvriers plutôt bas. Un mouvement ouvrier, le syndicalisme, se met en place afin d’obtenir de meilleures conditions de travail et, par conséquent, de meilleures conditions de vie.

John A. Macdonald met en place la Politique nationale à partir de 1879 afin de stimuler l’économie du Dominion. 

Le deuxième soulèvement métis

Ce soulèvement est une conséquence de la colonisation des terres de l’Ouest prévue par la Politique nationale. Celles-ci sont déjà occupées par le peuple métis. Puisque les compensations du gouvernement canadien ne sont pas jugées suffisantes par les Métis, un mouvement de résistance s’organise. Gabriel Dumont, un commerçant métis ayant de l’influence auprès de son peuple, demande à Louis Riel, en exil aux États-Unis depuis le premier soulèvement métis, de revenir pour mener le mouvement de résistance. Ensemble, ils parcourent les Territoires du Nord-Ouest pour rassembler les personnes qui ne sont pas satisfaites des actions du gouvernement. Ils mènent différentes actions comme la création d’une pétition qui demande une répartition équitable des terres des Territoires du Nord-Ouest à tous ses habitant(e)s. Toutefois, ces actions n’aboutissent pas. Les membres du mouvement de résistance mené par Dumont et Riel prennent les armes pour s’attaquer à différentes positions où se trouvent la police, la milice et l’armée canadienne. Pour répondre, le gouvernement canadien envoie l’armée. Des combats ont lieu pendant quelques semaines. Ce soulèvement se termine lorsque Louis Riel est capturé par l’armée. Gabriel Dumont, de son côté, réussit à s’enfuir aux États-Unis. 

Les changements dans la société

Les femmes qui sont considérées comme inférieures aux hommes dans de nombreux domaines commencent à se rassembler dans des associations féministes afin de faire valoir leurs droits. 

La place de l’Église dans la société

L’éducation devient une compétence provinciale dans le partage des compétences entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Au Québec, l’Église désire conserver son influence en éducation. En ce sens, le ministère de l’Instruction publique, qui était sous la responsabilité de l’État, est aboli pour faire place au département de l’Instruction publique, qui n’est plus de la responsabilité de l’État et sur lequel l’Église a une grande influence.

Deux courants s’opposent pendant cette période : l’ultramontanisme et l’anticléricalisme. Le premier croit que le pouvoir de l’Église doit être supérieur à celui de l’État, alors que le deuxième croit que l’Église ne doit pas se mêler des dossiers de l’État.